UNIVERSITÉ GUSTAVE-EIFFEL : Les inquiétudes que soulève la sortie de l’expérimentation
À l’université Gustave-Eiffel, la sortie de l’expérimentation est envisagée pour le 1er janvier 2025, le dossier d’évaluation est dans les mains du HCERES depuis le printemps dernier. Au 1er septembre c'est le silence radio institutionnel sur les conclusions du comité sur ce rapport et les personnels s’interrogent sur leur devenir.Avant l’été, l’université a annoncé un déficit de plus de 5 millions d’euros, dont la moitié relèverait de la masse salariale. Ce déficit sur la masse salariale s’explique par une situation singulière de l’établissement expérimental, qui rapproche un institut de recherche et une université. Ces deux entités relèvent en effet de deux programmes budgétaires différents (MSRI et MTE) liés à un unique plafond d’emploi (celui de l’établissement expérimental), ce qui entraîne une réelle difficulté de transfert mais aussi de justification de masse salariale d’un programme à l’autre.
Si on ajoute à cela le contexte politique bloqué, les annonces d’austérité budgétaire et, on l’imagine, les relais absents au sein des ministères, l’inquiétude est importante chez nombre de collègues sur le devenir de notre établissement.
Parallèlement à ce contexte national, l’évolution du fonctionnement de l’établissement est très préoccupante. Au-delà de l’hyperprésidentialisation et d’une démocratie universitaire réduite à sa portion congrue comme dans nombre d’EPE si ce n’est tous, c’est l’organisation des services supports en soutien à la communauté universitaire qui est bouleversée. Ces derniers sont parfois même présentés par la direction comme "le bras armé" (sic) des nombreuses vice-présidences de l’établissement (plus de 20), et non des services assurant des fonctions soutien et support auprès des collègues en prise avec la réalité d’exercice de notre métier. Les situations de harcèlement, de mal-être au travail se multiplient et on assiste à une augmentation des départs parmi les personnels.
Lorsque l’on ajoute aux incertitudes et bouleversements institutionnels que vit l’établissement, des services supports maltraités et réduits à être « à la botte » d’une direction qui s’éloigne de plus en plus du quotidien des collègues, un grand nombre d’entre elles et eux se montrent très dubitatifs voire très préoccupés en cette rentrée universitaire.
Le bureau de la section SNESUP-FSU de l’université Gustave-Eiffel