UNIVERSITÉ D’ANGERS : On remplace tous les titulaires sortants par des contractuels !
Après deux exercices déficitaires en 2022 (– 0,9 million d’euros, M€) et 2023 (– 4,6 M€), le conseil d’administration de l’université d’Angers a dû voter pour l’année 2024 un budget prévisionnel en déficit de – 8,6 M€. L’université pluridisciplinaire avec une composante santé, la plus sous-dotée de France, n’a pas plus les moyens d’assurer ses missions de service public sur son territoire, permettant à l’enseignement privé, très présent dans le département, de prospérer.
Cette année, la subvention pour charges de service public (144 M€) ne couvre pas les dépenses de masse salariale, qui s’élèvent à 152 M€. Ce manque de subventions se traduit concrètement par des mesures drastiques pour les composantes.
Ainsi, depuis plusieurs années, les campagnes d’emploi ne permettent pas d’augmenter le taux d’encadrement et, depuis le début de l’année 2024, la présidence impose, en plus de certaines mesquineries, des mesures structurelles :
- remplacer les PU par des ATER et les MCF par des contractuels enseignants-chercheurs et enseignants ;
- réduire les budgets de fonctionnement des composantes de 20 %. Et, en cette rentrée, pour celles qui ne sont pas parvenues à tenir cet objectif avant l’été, la réduction imposée s’élève à – 50 % (plus de missions en dehors du département plus de remboursement de frais de restauration et réduction des maquettes de formation) ;
- sans concertation avec les organisation syndicales, suppression du Chèque Culture de 30 euros pour tous les personnels…
Une AG est programmée pour échanger avec les collègues sur la modalité d’action pour défendre nos conditions de travail et le service public d’enseignement supérieur et de recherche.
Le bureau de la section SNESUP-FSU de l’université d’Angers