UNIVERSITÉ TOULOUSE-JEAN-JAURÈS – Une forte mobilisation contre l’austérité budgétaire

Depuis plusieurs semaines, l’université Toulouse-Jean-Jaurès (UT2J) est pleinement mobilisée contre un budget en berne, qui se traduit par une campagne d’emploi indigente pour le personnel Biatss, enseignant et enseignant-chercheur (50 % de postes mis en réserve).

Face à cette perspective indigne, qui va aggraver une situation déjà tendue dans bon nombre de composantes pédagogiques, les motions s’enchaînent : la première, votée à l’unanimité en conseil d’UFR de psychologie et reprise par d’autres UFR, a dénoncé le gel des postes pour l’année à venir et les propositions inententables de pseudo-compensations par la présidence (« dépyramidages » de postes PU en MCF, supports d’ATER en lieu et place de postes d’enseignant-chercheur, etc.).

Plusieurs AG ont été organisées ces dernières semaines, mobilisant personnel et étudiants (plus de 400 personnes présentes à l’AG du 21 octobre), et ont abouti à des actions communes : grève, débrayages de cours, rassemblements devant le bâtiment de la présidence et le rectorat. De nouvelles actions sont prévues au retour de la semaine de congés. La mobilisation ne faiblit donc pas.

Si l’asphyxie budgétaire de l’UT2J n’est pas isolée et renvoie à la diminution constante des moyens alloués à l’ESR, une problématique spécifique ajoute de l’huile sur le feu : depuis plusieurs années, des primes pouvant aller jusqu’à 50 000 euros semblent être versées aux emplois fonctionnels et à du personnel proche de la présidence, sans validation en CA. L’absence de transparence dans l’attribution de ces primes, indécentes face à la précarisation croissante du personnel de l’ESR, et en dépit des demandes d’éclaircissement des syndicats, pose effectivement question. Manifestement, il reste de l’argent à l’UT2J, mais pas forcément pour la formation et la recherche !

La section de l’université Toulouse-Jean-Jaurès