UNIVERSITÉ D’ORLÉANS – Refus de titularisation
Au mois de juin, deux maîtres de conférences stagiaires de l’université d’Orléans ont appris que le conseil académique (CAc) ne les avait pas titularisés. L’un d’eux voyait son stage reconduit pour une deuxième année, et l’autre était sèchement licencié. Aucune information, aucune réunion préalable : le CAc s’est basé sur les seuls avis des composantes d’enseignement (les avis des laboratoires étaient à chaque fois positifs), rédigés par les directeurs seuls, qui n’ont pas convoqué les stagiaires pour leur présenter des reproches et leur permettre d’y répondre. Or ces avis ne sont nullement circonstanciés ; en une demi-page, on liste de vagues reproches : manque d’intégration dans l’équipe pédagogique (laquelle des quatre auxquelles participe le stagiaire ?), ne suit pas les conseils. Et c’est tout. Aucune faute ou manquement.
Avec l’appui de la section locale du SNESUP-FSU, les deux collègues ont fait appel devant le conseil d’administration restreint (CAR). Les solides dossiers en défense, circonstanciés et appuyés par de nombreux témoignages de collègues, n’ont été transmis aux élu·es qu’en début de séance, sous forme imprimée et incomplète. Pour chaque collègue, après quelques minutes de lecture, le CAR a pu auditionner le stagiaire. Nous avons ainsi pu obtenir l’annulation du licenciement. Mais le CAR, dont la majorité est par construction favorable au président et donc à ses directeurs de composante, n’a pas voulu titulariser les collègues. Un deuxième recours, au tribunal administratif cette fois-ci, est à l’étude.
Concluons en relevant que l’université d’Orléans a mis en place depuis quelques années un système de parrains/ marraines pour les MCF stagiaires. Dans les deux cas, ça semble avoir joué contre eux : il semble que ce système ait été compris comme un rôle de contremaître. Finalement, ce qu’on devine dans les avis négatifs, c’est le reproche d’un manque de zèle dans la subordination. Rappelons que les maîtres de conférences, même stagiaires, sont des professionnels de l’enseignement et de la recherche, autonomes et expérimentés : ils sont recrutés à 35 ans en moyenne.
La section SNESUP-FSU de l’université d’Orléans