UNIVERSITÉ DE LORRAINE – Dégradation des finances de l’université
Le débat d’orientation budgétaire de juillet confirme la dégradation des finances de l’université : le déficit annoncé pour 2025 atteint 5,6 millions d’euros, proche du budget initial et des prévisions de 2023. Ce serait le premier résultat négatif de fonctionnement de l’histoire de l’université de Lorraine, après deux exercices faiblement positifs. Depuis 2022, les produits progressent moins vite que les charges (6,5 % contre 8 %), et l’équilibre budgétaire n’est maintenu que par des prélèvements sur le fonds de roulement.
La capacité d’autofinancement, indispensable aux investissements, continue de s’éroder. Sans inflexion de la politique nationale, les indicateurs de soutenabilité budgétaire passeront au rouge d’ici à 2028. Dans le scénario le plus probable, l’université ne publiera en 2026 que 70 % des postes d’enseignant·e-chercheur·se vacants. La volonté de pérenniser certains emplois Biatss jusque-là financés par des contrats de projet pèsera encore sur la masse salariale : le taux de rigidité atteint 0,82, proche de la limite légale (0,83). Les élu·es SNESUP-FSU réclament la transparence sur ces emplois stabilisés.
L’allocation des moyens des pôles de recherche et des collegiums reconduira strictement les enveloppes 2025 : une véritable « année blanche » à la mode lorraine !
La section SNESUP-FSU de l’université de Lorraine organisera un séminaire de formation à l’accompagnement syndical, face à la multiplication des demandes dans un contexte de souffrance au travail croissante.
Enfin, la rentrée 2025 est marquée par la montée de l’extrême droite : tags sur plusieurs campus et faits d’intimidation. La section SNESUP-FSU est très préoccupée par cette situation et organise avec d’autres organisations syndicales des temps d’échanges sur cette question.
La section de l’université de Lorraine