UNIVERSITÉ CÔTE D’AZUR – Les droits différenciés à UniCA
L’université Côte d’Azur (UniCA) illustre les enjeux contradictoires des droits différenciés pour les étudiants extracommunautaires. En 2025, l’établissement a supprimé ses dispositifs d’exonération, provoquant une baisse des inscriptions : seuls 542 primo-entrants étaient inscrits à mi-septembre en licence, contre 708 en 2024, soit un recul de plus de 23 %. Cette décision rompt avec la politique antérieure ambitieuse et responsable d’UniCA.
En 2023-2024, l’université appliquait un système exemplaire : 667 des 885 étudiants assujettis aux droits différenciés bénéficiaient d’une exonération de ces droits (ramenant leurs droits d’inscription à ceux des nationaux), soit un taux de 75,4 %, sur la base de critères d’excellence académique et de francophonie. Ces étudiants ne représentaient que 2 % de l’effectif total de 44 009 étudiants.
La fin de ces exonérations, présentée comme une nécessaire économie budgétaire, contredit les objectifs du plan Bienvenue en France visant l’attractivité internationale ciblée. Alors que ce plan gouvernemental prévoit le renforcement des coopérations avec certains pays et le soutien aux filières universitaires en difficulté, UniCA semble privilégier l’augmentation des ressources financières.
Entre le budget initial (décembre 2024) justifiant 10 millions d’euros d’économies et le budget rectificatif présenté en mars 2025, d’importantes divergences apparaissent : sous-estimation de 20 millions d’euros de la trésorerie, et de 11 millions du fonds de roulement. Toute ressemblance avec la méthode du premier ministre sortant consistant à brandir la menace de la dette pour tenter d’augmenter le temps de travail et de réduire les prestations sociales est purement fortuite…
La section SNESUP-FSU de l’université Côte d’Azur