Congrès d’étude 2024 : L’université publique à l’épreuve des ruptures

Le congrès d’étude du SNESUP-FSU s’est déroulé les 5 et 6 juin derniers à l’INSPÉ de Poitiers, lieu symbolique en ces temps de mise à mal de la formation des enseignant·es. Près de 100 délégué·es étaient présent·es pour représenter leurs sections (44 sections représentées) et prendre activement part aux échanges.

Dans un contexte de coupes budgétaires particulièrement sévères couplées à des attaques inédites du service public à travers la perspective d’une nouvelle loi de la fonction publique, l’avenir de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) est profondément questionné. L’urgence climatique fait également émerger de nouvelles problématiques qui interrogent nos métiers et nos conditions de travail.

Plus spécifiquement, l’acte II de l’autonomie des universités porté par la ministre S. Retailleau, associé au « choc de simplification » de la recherche, entraîne l'ESR vers une réorganisation et un asservissement toujours plus grand aux injonctions libérales. La volonté d’ouvrir le marché au secteur privé – déjà dans la course –, face au marché juteux que représentent aussi bien les formations supérieures que la recherche, est très claire.

La thématique soumise à la réflexion visait à éclairer les transformations et contributions de l’ESR face aux ruptures de nature différente auxquelles il doit faire face, qu’elles soient écologiques, politiques, pédagogiques ou institutionnelles.Plus précisément, les trois thèmes suivants ont été abordés : « Urgence écologique : quelles contributions de l’ESR ? », « L’autonomie des universités, acte II : à quel prix ? » et « Enseignement supérieur et recherche : entre service public et marché ? ».

Nous vous livrons dans ce dossier les textes qui sont le résultat des discussions et synthèses réalisées durant ces deux jours de réflexion collective qui se sont tenus juste avant les élections européennes.

Dans un contexte particulièrement incertain sur de multiples plans, et face à une banalisation très préoccupante des idées d’extrême droite, le SNESUP-FSU sort de ce congrès renforcé, avec des pistes solides pour poursuivre son action pour le développement d’un service public de l’ESR ambitieux, au service de l’intérêt général et du plus grand nombre.

Dossier coordonné par le bureau national