Université Paul-Valéry Montpellier 3 : Motion de la section SNESUP-FSU, 25 octobre 2018

Publié le 31 octobre 2018

 

Université Paul Valéry Montpellier 3 :

Motion de la section SNESUP-FSU

 

25 octobre 2018

Face à la pénurie toujours plus criante de moyens dont souffre l’université Paul-Valéry Montpellier 3, comme tant d’autres universités françaises, pénurie qui nuit gravement aux conditions de travail des personnels et à la formation des étudiants, la section SNESUP de l’université Paul-Valéry, réunie le 22 octobre 2018, demande au ministère de déployer un plan massif de création de postes qui permette à l’université de remplir ses missions de service public d’enseignement et de recherche dans toutes les filières. Les quelques créations de postes accordées au compte-goutte pour faire passer la réforme Parcoursup ne suffisent en rien à résorber les besoins de notre université. C’est 500 postes d’enseignants-chercheurs qu’il faudrait à l’université Paul-Valéry pour couvrir les besoins actuels.

La section demande aussi au ministère de cesser d’épuiser les personnels dans une course effrénée aux appels à projets, dans un système toujours plus concurrentiel qui nourrit le secteur privé, fait peser des menaces sur les équipes et institutions qui ne joueraient pas le jeu de cette concurrence et mène à délaisser les missions premières de l’université : mener des travaux de recherche de qualité et former des esprits critiques qui sauront trouver un emploi dans une société qui a besoin plus que jamais de citoyens éclairés. Le ministère entretient le manque de moyens tout en demandant toujours plus d’efforts aux mêmes personnels qui sont contraints de s’insérer dans une concurrence nationale et internationale contraire à l’esprit même de l’université.

Les personnels sont à bout, épuisés par cette course à la concurrence vaine et coûteuse dont le but semble être de faire dysfonctionner les établissements publics afin de laisser le champ libre à un marché privé de l’enseignement supérieur.

Cette situation est indigne de notre nation, indigne de notre république qui a pour mission d’éduquer et de former les générations de demain.