Université de Montpellier : communiqué intersyndical suite à la conférence de presse du procureur de la République, 14 sptembre 2018

Publié le : 14/09/2018

 

Communiqué de presse de la section SNESUP-FSU de l'Université de Montpellier

Communiqué suite à la conférence de presse du procureur de la République de Montpellier

Lors du point presse du jeudi 13 septembre 2018, le procureur de la République, Christophe Barret, a confirmé que l'agression en UFR Droit de l'Université de Montpellier, dans la nuit du 22 au 23 mars dernier, a été perpétrée par un commando dont les membres sont des militants et sympathisants de la ligue du midi, groupuscule identitaire connu pour différents faits de violence. Le procureur confirme également que Philippe Pétel et Jean-Luc Coronel, respectivement à l'époque directeur et enseignant à l'UFR de Droit et Science Politique, ont eu un rôle actif dans l'organisation et le déclenchement de cette attaque.

Nous pensons que les nombreuses mobilisations massives qui ont suivi cette attaque odieuse ainsi que le mouvement de soutien et d'indignation qui a été bien au-delà de notre ville, ne sont pas pour rien dans la poursuite de l'enquête et ces arrestations. Le travail conjoint de l'intersyndicale ESR, de la Ligue des Droits de l'Homme et de nos avocats ont également joué un rôle important dans cette affaire. Nous continuerons à suivre cette affaire et à agir pour que toute la lumière soit faite sur cette attaque fasciste au sein de notre établissement. Nous nous félicitons de ces arrestations mais plus que jamais nous disons que l'enquête doit aller jusqu'au bout et des sanctions exemplaires doivent être prises à l'encontre des agresseurs et de leurs complices.

Nous attendons que très vite la présidence de notre université, le ministère de l'enseignement supérieur et de l'innovation prennent leurs responsabilités et sanctionnent, comme il se doit, les deux personnels d'ores et déjà mis en cause. Par mesure de précaution, il importe de s'assurer que Philippe Pétel et Jean-Luc Coronel ne puissent plus sévir au sein de l'université. Nous rappelons que les victimes et les syndicats ont demandé au Président de l'Université de Montpellier des poursuites disciplinaires à l'encontre des membres du personnel et des étudiants qui ont facilité et/ou acclamé l'intervention du commando cagoulé. Cette demande est maintenant entre les mains de Madame la Rectrice.

Aujourd'hui, le doute n'est plus permis quant à l'existence de liens étroits entre certains membres de la communauté universitaire et ces groupuscules identitaires, nationalistes et régionalistes dont les méthodes ultra-violentes ont déjà été condamnées par la justice et défrayent (trop) régulièrement les chroniques. Si cet état de fait ne nous surprend pas, il nous interpelle au plus haut point. La virulence et les agissements sans aucune limite de ces factions posent un réel problème de sécurité et imposent qu'une réflexion soit conduite pour permettre de prendre les mesures nécessaires pour faire cesser le danger. Malheureusement, comme l'Histoire nous l'a démontré, il faut réagir tant qu'il est temps et ne pas attendre qu'il soit trop tard.

SNESUP-FSU UM, CGT FERC, SUD Recherche-EPST, SUD Éducation, Solidaires étudiants, la Ligue des Droits de l'Homme.