SITUATION ALARMANTE A L'INSPE DE GUYANE ! - Communiqué de presse intersyndical de l'Université de Guyane, 4 février 2021

Publié le : 11/02/2021

 

 

SITUATION ALARMANTE A L'INSPE DE GUYANE !

AUTORITARISME, ABSENCE DE DIALOGUE SOCIAL
FORMATIONS DES ETUDIANTS COMPROMISES
NON-RESPECT DES REGLES UNIVERSITAIRES DANS LA PRISE DE DECISION
SOUFFRANCE AU TRAVAIL, OPACITE DE FONCTIONNEMENT

 

A l'Inspé de Guyane (Institut National Supérieur du Professorat et de l'Education) où sont formés les futurs professeurs de la Guyane, un collectif d'enseignants, associé à une intersyndicale, s'est mobilisé depuis déjà plusieurs semaines pour contester la Direction de cet Institut universitaire.

Cette Direction prend en effet des décisions graves qui compromettent le suivi des étudiants, sans concertation, refusant tout dialogue, toute critique.

Mme Sonia Francius, la Directrice, dirige dans l'opacité et manifeste mépris et arrogance à l'égard des personnels qu'elle disqualifie à sa guise et qui sont nombreux désormais en souffrance.

La formation des futurs enseignants de la Guyane et leur professionnalisation sont désormais mises à mal. Le dispositif d'encadrement et d'accompagnement à la recherche a été saboté.

La direction a en effet mis fin brutalement en septembre à un dispositif élaboré en 2016 par l’équipe pédagogique, grâce auquel tous les étudiants en Master 1 et Master 2 bénéficiaient de séminaires de recherche thématiques et méthodologiques encadrés par des chercheurs et des praticiens, ainsi que d’un suivi individuel assuré par l’un des formateurs, quel que soit son statut.

La direction, soutenant que seuls les enseignants-chercheurs étaient légitimes pour assurer le suivi individuel des mémoires, a disqualifié tous les collègues relevant d'un autre statut ainsi que le dispositif existant.

En ce début de second semestre, conséquence fatale de cette décision unilatérale de la Direction qui a délégitimé ainsi une partie de l’équipe et disqualifié leur engagement auprès des étudiants, la quasi-totalité des projets de recherche des étudiants de Master 1 ne sont pas supervisés et nous ne savons pas qui va les corriger !

En Master 2, la grande majorité des Mémoires reste en attente d'encadrement.
La direction a envoyé fin décembre aux étudiants une liste de noms d’enseignants-chercheurs des autres composantes de l'Université, leur demandant de les solliciter pour diriger leurs recherches… Certains de ces enseignants n’avaient même pas donné leur accord pour figurer sur cette liste et ne les prendront pas en charge.

Après avoir sapé le fonctionnement existant, la Direction s'est montrée incapable de proposer une alternative sérieuse, laissant les étudiants désemparés et les équipes dans une grande perplexité.

Comment l'année ainsi que les diplômes pourront-ils être validés ? Et dans quelles conditions ?

 

La situation est grave !
 

Pour ce qui est des personnels, des agents sont placardisés, d'autres ont été remerciés brutalement, des équipes sont laminées. Confrontés à des dispositifs administratifs, pédagogiques ou scientifiques saccagés, plusieurs personnels ont démissionné ou demandé leur mutation, ceux qui restent sont démotivés et des cas de souffrance au travail sont avérés.

La désorganisation des services génère des dysfonctionnements quotidiens dans la gestion des formations, autant pour les personnels que pour les étudiants qui désormais naviguent à vue...

Le principe de collégialité, celui de transparence pour la prise de décision, le respect des personnels, le respect des instances pour la validation des décisions sont ignorés.
Le management est vertical, brutal, autoritaire.

Les équipes sont l'objet de défiance de la part de la Direction.

Les personnels sont infantilisés, contrôlés, dans une atmosphère de suspicion.

Des propos diffamants ou mensongers sont tenus à l'égard de ceux qui osent s'opposer.

Des menaces, des pressions sont exercées à l'égard des personnels les plus précaires.

L'atmosphère est lourde. L'opacité règne.

 

La liste des préoccupations est longue et alarmante

Les tentatives de dialogue s'étant achevées par des fins de non-recevoir ou des attaques sans fondement, notre mouvement contestataire ne peut aller que vers un durcissement.

Nous nous mettrons en grève le mercredi 10 février à 8h.

Nous invitons l'ensemble de la communauté universitaire, étudiants, enseignants, personnels, à nous rejoindre dans notre mobilisation.

D’autres actions sont prévues.

Vu la gravité de la situation, nous demandons la démission de la direction.

Notre mobilisation est ferme, déterminée et responsable. Nous souhaitons au plus vite que l'Inspé de Guyane retrouve sa sérénité et une atmosphère de travail propice à la formation des futurs enseignants, qui sont l'avenir de la Guyane, de ses enfants et de sa jeunesse.

AG à 10h

Conférence de presse à 11h30

Pour obtenir plus d'informations, vous pouvez contacter Mme Anne-Marie Vigues, secrétaire syndicale du SNESUP-FSU ou M. Abdelhak Qribi, Président du Conseil Scientifique et Pédagogique de l'Inspé de Guyane.

Contacts :
Anne-Marie VIGUES : 06 13 32 39 99
Abdelhak QRIBI : 06 94 44 82 05