Reims: synthèse AG du 28/11/2017

Publié le : 29/11/2017

Synthèse du diagnostic de situation et de la position des enseignants, formateurs et personnels administratifs de l’Espé de Reims, suite à l’AG du 28 novembre 2017, remplaçant la Journée Institutionnelle initialement prévue

Les personnels de l’Espé, (enseignants chercheurs, enseignants du premier degré, enseignants du second degré, enseignants à temps partagé, biatss) alertent leurs directions (Présidence de l’Université, Rectrice) sur la dégradation de leurs conditions de travail et d’enseignement, qui ont atteint leur point culminant cette semaine avec la demande du ministère, suite au dossier d’accréditation du diplôme, de repenser collectivement les maquettes de master MEEF (1D, 2D, EE, PIF). Cette demande de modification s’effectue dans un calendrier intenable,  (remontée au ministère le 7 décembre pour un passage au CNESER du 15 décembre pour l’ensemble de l’accréditation de l’URCA). Cette nouvelle injonction contradictoire avec le maintien d’une formation de qualité nous expose à des risques psycho-sociaux dans l’exercice de notre mission. Cette situation a déjà été dénoncée au cours d’un Conseil d’Ecole il y a six mois, sans réponse de la part de l’administration.

Depuis 2008, l’ensemble des personnels de l’Espé a été contraint de revoir les maquettes à la baisse  quasiment annuellement, au mépris de la réflexion didactique et pédagogique que nécessite la formation des futurs enseignants. La baisse constante et continue des volumes d’enseignement ne nous permet plus d’assurer une formation des fonctionnaires stagiaires et une préparation aux concours d’enseignants digne de ce nom.

Par ailleurs, la suppression de nombreux postes administratifs dégrade l’accueil et les conditions de vie des étudiants, fonctionnaires stagiaires, ainsi que les conditions de travail des formateurs des différents centres Espé de l’Université de Reims Champagne Ardenne. 

Au niveau de la formation des étudiants en M1 : revenir sur le volume de la formation revient à cautionner une inégalité sur le territoire national en terme de préparation aux concours. La formation des futurs enseignants mérite qu’on lui accorde les moyens indispensables pour fonctionner.

Au niveau de la formation des fonctionnaires stagiaires en M2 : les formateurs sont conscients de la lourdeur de la charge de travail, qui peut être réduite par une réflexion sur les modalités de connaissance qu'il est souhaitable d'alléger. Nous devons les mettre en situation de réussite dans leur année de formation et d’entrée progressive dans le métier. Diminuer les heures d’enseignements n’améliorera pas la qualité de la formation. La principale charge de travail est le stage en responsabilité, qui est passé en quelques années d’1/3 temps à 1 mi temps.

Les conséquences des différentes réformes sur la santé au travail des personnels sont désastreuses : les injonctions contradictoires concernent les formateurs mais aussi les personnels biatss qui sont supprimés. 

Le manque de moyens d’enseignements pose la question des conditions de la mise en place du tutorat mixte ainsi que de l’encadrement du mémoire de master. Il y a par ailleurs une nécessité absolue de conserver des équipes pluri catégorielles (1er degré, second degré, à temps plein ou à temps partagé, enseignants chercheurs) pour former de futurs enseignants dans les meilleures conditions possibles. Ce ne sera pas possible si les maquettes de Master sont diminuées, certains postes seront par conséquent supprimés.

Aucun moyen n’est affecté à la mise en œuvre du cadre européen commun de référence pour les langues, la formation à et par la recherche qui est valorisée dans le dossier d’accréditation ne peut plus être mise en oeuvre par manque de recrutement des enseignants chercheurs.

Perspectives d’action :

Après avoir rencontré mardi après-midi le vice Président de l’Université, nous attendons une audience avec le Président de l’Université, ainsi qu’une audience avec la Rectrice
L’ensemble des personnels est incité à remplir les registres CHSCT en mettant en avant les risques psycho-sociaux auxquels leurs conditions de travail les exposent.
Nous renverrons les maquettes de Master telles qu’elles ont été validées il y a six mois.
Nous attendons le résultat des audiences pour décider d’autres actions éventuelles.