UNIVERSITÉ DU LITTORAL CÔTE D’OPALE : une évaluation Hcéres très brutale

Publié le 9 juin 2025

Faisant partie de la vague E, l’université du Littoral Côte d’Opale a reçu les évaluations du Hcéres au printemps. En CA, le président a souligné que le « Hcéres renvoie des conclusions avec une teneur très brutale et peu bienveillante pour les formations ». Le rendu de ces prérapports est intervenu avec trois semaines de retard, sans que cela ne décale pour autant le reste du calendrier de la campagne d’évaluation.

Comme au niveau national, les avis Hcéres ont été très largement désavoués dans notre université. Et de se poser la question d’une instrumentalisation politique destinée à sabrer dans l’offre de formations des universités publiques, pour permettre de faire face à des réductions budgétaires imposées par le ministère.

Après une phase d’autoévaluation exténuante où les collègues avaient dû remplir des tableurs sans queue ni tête comportant des items risibles (« la formation se soucie-t-elle de la réussite de ses étudiants ? », « la formation réfléchit-elle à l'insertion professionnelle de ses étudiants ? »…), la violence institutionnelle du Hcéres se prolonge donc avec des avis défavorables (50 % pour les masters et 30 % pour les licences !) beaucoup plus nombreux que lors des vagues d’évaluation précédentes. Nous avons souvent relevé dans les rapports un nombre d’erreurs factuelles hallucinant, des critères d’évaluation biaisés et une sanction finale souvent en décalage avec le contenu effectif des rapports. L’ensemble de ce processus d’évaluation par le Hcéres dénote donc un profond mépris pour les collègues engagés dans les formations, avec un réel risque de perte de sens au travail et d’épuisement professionnel pour les collègues impliqués aux différents échelons du processus.

Le Hcéres aurait rétropédalé et rendrait des rapports finaux qui n’auraient pas la même teneur. Cela a tout d’un mea culpa… En attendant, le mal est fait et les conséquences sur la future offre de formations se font déjà sentir. L’objectif est d’« économiser » 14 000 heures en fermant quelques formations, mais surtout en rendant celles-ci « soutenables », c’est-à-dire en mutualisant et en diminuant les volumes horaires des licences et des masters.

Nous attendons le retour des rapports définitifs à la suite de la remontée des erreurs factuelles et des observations des porteurs de formations au Hcéres.

Les co-secrétaires de la section SNESUP-FSU de l’université du Littoral Côte d’Opale