Communiqué FSU

Publié le : 04/01/2008

Communiqué de presse

03/01/2008

Communiqué FSU



Les Lilas le 3 janvier 2007

Alors qu’un débat sur le financement de la protection sociale
a été annoncé par Nicolas Sarkozy, les propos récents
d’Eric Besson montrent que la piste très contestée de la
TVA sociale est toujours d’actualité même si la décision
est reportée, élections municipales obligent.

Les mesures gouvernementales prises pour compenser les déficits, que
ce soit l’instauration des franchises en ce début d’année,
ou l’allongement programmé de la durée de cotisation pour
les retraites, vont toutes dans le sens d’une réduction des prises
en charge collectives et d’un transfert sur les individus. Ce sont les
assurés sociaux qui paient.

Or les principales difficultés viennent de la faiblesse de la croissance.
Seule une politique dynamique d’emploi et de salaires, accompagnée
d’un effort sans précédent de formation et d’investissement
en matière de recherche, permettra de renverser la tendance.

Alors que la TVA représente déjà la moitié des
recettes de l’état, son augmentation va peser essentiellement sur
la dépense des revenus du travail. Socialement injuste (les 10 % des
ménages les plus riches consacrent 3,4 % de leur revenu à la TVA,
les 10 % les plus pauvres 8,1 %) elle est la contrepartie des cadeaux fiscaux
faits aux classes les plus aisées, et d’un transfert de revenu
des salariés vers les entreprises.

A quelques mois de la présidence de l’UE par la France, il s’agirait
aussi d’un renoncement à la coopération européenne
et à la lutte contre le dumping fiscal. Dévaluation déguisée,
la TVA sociale vise à faire payer par les autres pays européens
une amélioration des comptes sociaux en France, sans pour autant freiner
les délocalisations vers les pays à bas salaires, l’écart
n’étant pas comblé par quelques points de TVA.

Cette mesure diminuerait encore les cotisations sociales, et donc la contribution
des entreprises, sans résoudre la question de la croissance des dépenses.

Pour la FSU, l’augmentation des dépenses de santé et de
retraites peut être financée collectivement. Différentes
pistes sont possibles, notamment la prise en compte de la valeur ajoutée
dans l’assiette des cotisations,la modulation des cotisations, la taxation
des revenus financiers non investis, la cotisation patronale généralisée(CPG).

Cela mérite qu’un véritable débat s’ouvre
dans le pays. La FSU y prendra toute sa part. Ne laissons pas le gouvernement
trancher tout seul un choix de société !