4 pages doctorant·es
A la rentrée 2020, les 272 écoles doctorales accréditées accueillaient près de 71 000 doctorant·es, dont environ 16 000 en première année. La crise sanitaire a eu de lourdes conséquences sur leurs études et leur capacité à mener à bout le projet doctoral avec une baisse de 15 % du nombre de diplômé·es en 2020 (11 800 docteur·es contre 13 900 en 2019). Parmi les doctorant·es, 74 % bénéficient d’un financement avec un net déséquilibre en défaveur des étudiant·es inscrit·es en sciences humaines et sociales puisque seul·es 43 % d’entre elles et eux sont financé·es. Toutes disciplines confondues, 16,5 % exercent une acti- vité salariée non liée à la thèse (33 % en SHS) et 9,5% n’ont aucune activité rémunérée (24 % en SHS). Dans ces conditions, il est parfois difficile de tenir !
De plus, ces collègues en devenir sont confronté·es à des conditions d’études et d’entrée dans le métier qui se dur- cissent régulièrement. Les études doctorales ont donc fortement perdu de leur attractivité : baisse de presque 18 % d’inscrit·es en première année entre 2010 et 2020. La loi de programmation de la recherche (LPR) votée l’an dernier a posé comme objectif « d’améliorer et de sécuriser la situation des doctorants ». Il était prévu une augmentation du nombre de contrats doctoraux financés par le ministère de 20 % dans les cinq ans – soit 750 nouveaux contrats – et une revalorisation de leur rémunération de 30 % entre 2021 et 2023. Le ministère a évoqué fin septembre un arrêté à venir qui serait rétroactif, une augmentation de 100 euros, soit seu- lement 6,6 %, et écarte tous les doctorant·es dont le contrat a été signé avant le 1er septembre 2021. Seuls 70 nouveaux contrats seront financés cette année. L’évolution au-delà de cette rentrée n’est pas renseignée.
Tout en rappelant son opposition à cette LPR, le SNESUP- FSU demande le respect des engagements pris afin de per- mettre à toutes et tous de réaliser leur thèse dans des conditions matérielles acceptables. Il invite l’ensemble des doc- torant·es à le rejoindre et à prendre toute leur place dans les sections locales et l’activité nationale pour faire respecter leurs droits, en gagner collectivement de nouveaux et obtenir des perspectives de carrière dans le secteur académique à travers la création des postes de titulaires indispensables au bon fonctionnement du service public. Ce 4-pages pose d’ores et déjà les premiers jalons d’une réflexion commune lancée en ce sens par nos syndiqué·es doctorant·es lors de notre congrès en juin dernier (cf. p. 3).
Ensemble, nous serons plus fort·es !