40e anniversaire – Défendre le statut des enseignants-chercheurs

Publié le 6 août 2024

Le journal officiel du vendredi 8 juin 1984 publiait le décret n° 84-431 du 6 juin 1984 relatif au statut des enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur, créant ainsi les deux corps de professeur des universités et de maître de conférences, que nous connaissons aujourd’hui.

Cependant, les professeurs des universités existaient déjà au XIXe siècle et le doctorat date de 1808. Ainsi le premier article de ce dossier retrace les évolutions du système universitaire et de l’enseignement supérieur de l’époque moderne à 1984.

La suite du dossier porte sur la période 1984-2024 avec une présentation de l’évolution des rémunérations salariales, des modalités de recrutement, des missions, des obligations de service ou du droit aux congés. Une cartographie de la répartition des enseignants-chercheurs sur le territoire métropolitain illustre les inégalités territoriales, liées aux politiques publiques de construction d’universités, mais également à la très faible possibilité de mutation pour les enseignants-chercheurs, limitant très fortement leur possibilité de mobilité.

Ce rapide panorama montre qu’au cours des quarante dernières années, les salaires ont connu une baisse quasi continue et que l’organisation de l’enseignement supérieur et de la recherche a connu une transformation profonde avec l’adoption de la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) portée par Valérie Pécresse en 2007, qui a lancé ce que l’on nomme maintenant l’acte I de l’autonomie. Les différentes dispositions qui ont suivi, en 2009 avec le transfert de la masse salariale aux établissements avec leur passage aux responsabilités et compétences élargies, puis la loi relative à l’enseignement supérieur et à la recherche portée par Geneviève Fioraso en 2013, et plus récemment avec la loi de programmation de la recherche (LPR) en 2020, ont poursuivi le transfert des responsabilités du niveau national vers le niveau des établissements.

Alors que l’acte II de l’autonomie présente une nouvelle menace pour ces statuts qui fêtent cette année leur 40e anniversaire, le SNESUP-FSU tenait à leur consacrer un dossier qui, en retraçant leur évolution, éclaire sur la nécessité de les défendre.

 

Dossier coordonné par Caroline MAURIAT

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