10e congrès mondial de l’Internationale de l’éducation

Publié le 4 septembre 2024

Organe de décision le plus élevé et événement le plus important organisé par l’Internationale de l’éducation (IE) tous les deux ans, le congrès mondial se tenait cet été en Argentine, du 29 juillet au 2 août. Deux résolutions ont été présentées par le SNCS-FSU, le SNESUP-FSU et la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU, Canada).

La première résolution a pour effet de mandater l’IE aux fins d’affirmer au niveau international la nécessité de protéger les personnels de l’ESR des attaques menées par les politiques conservatrices et néolibérales. Elle dénonce l’intervention croissante des dirigeants politiques dans les débats universitaires, les injonctions, les pressions sur les personnels voire les menaces pesant sur certaines thématiques de recherche. Elle appelle à agir en faveur de la défense des personnels de l’ESR.

La seconde résolution appelle au soutien à la recherche fondamentale en garantissant la liberté académique par des institutions financées par des fonds publics, la liberté d’initiative des personnels par un statut pérenne et la sécurité d’emploi, contre un pilotage de la recherche de plus en plus orienté vers le court terme et privilégiant l’innovation technologique. Ainsi, cette seconde résolution adoptée au congrès souligne que, « en confondant innovation et recherche, le discours politique oublie que si l’innovation s’appuie sur les résultats de la recherche, elle n’est pas la recherche » et que le pilotage actuel s’inscrit dans « un système managérial qui conduit à stériliser la créativité », alors que le contexte appelle un accroissement des savoirs dans tous les domaines. Ce congrès mondial donnait ainsi mandat à l’IE d’agir pour promouvoir l’accroissement du potentiel de la recherche publique tout en rappelant qu’il appartient aux entreprises d’assumer leur rôle dans l’innovation et la R&D.

par Michel MARIC, responsable du secteur international