Un petit complément au CR du congrès FSU

Publié le : 16/03/2010

Un petit complément au CR du congrès FSU

En concertation avec les camarades de la tendance EE délégués au congrès, une motion d'action contre la réforme de la FDE a été présentée au nom de PSO/EE en début de séance de vendredi matin, qui était consacrée à l'action . (Précisons au passage que toutes les interventions sont programmées la veille, et limitées en temps, en l'occurrence à 2'30''). Le texte de la motion (voir en fin de document) a été distribué aux délégués en
début de séance, et elle a été introduite par une intervention orale.

Elle a été ensuite contestée par Stéphane Tassel, lors de son intervention un peu plus tard dans la matinée, qui a déclaré qu'elle interprétait très librement et de manière (quasi-?)mensongère les mandats du SNESUP, et a appelé à voter contre, car elle ne correspondait pas aux mandats du SNESUP définis par la CAN du jeudi 28 janvier.
Nous avons alors demandé une courte intervention juste avant le passage au vote des motions pour modifier la motion, et pouvoir ainsi nous ré-exprimer très brièvement sur le sujet.
Michelle Lauton qui siégeait à la tribune lors de cette matinée, a pris la parole tout de suite après cette deuxième intervention, et a déclaré qu'elle sortait de son rôle à la tribune pour dire qu'en tant que secrétaire générale adjointe du SNESUP, elle appelait à voter contre cette motion.

Première intervention de présentation orale de la motion action à l'initiative de PSOEE (vendredi 5, vers 9h, par Claire Bornais).

Cette motion est présentée par le courant de pensée Pour un Syndicalisme Offensif - Ecole Emancipée du SNESUP, qui se reconnaît dans l'Ecole Emancipée au niveau de la FSU.

Il s'agit ici, dans le cadre du texte d'action issu du congrès, et conformément aux mandats que nous venons de nous donner, en particulier dans le thème1, partie 4-3, de proposer des pistes d'action aux collègues et étudiants que nous souhaitons mobiliser à nos côtés, et les rassurer sur le soutien de la FSU, leur prouvant ainsi qu'ils ne sont pas isolés dans leur lutte. C'est en effet la puissance de l'outil syndical que d'être en mesure de fédérer et de faire connaître largement les initiatives qui émergent pour créer une véritable dynamique. Certaines de ces pistes d'action ici proposées sont issues des mandats que le SNESUP s'est donné lors de sa dernière commission administrative nationale. Je cite un extrait du texte (*) qui en est issu:
« Le SNESUP appelle tous les collègues, en concertation avec les étudiants, les stagiaires et les personnels des universités à :

  • • exprimer leur opposition à cette réforme, notamment dans les conseils, à l'instar de la position des trois conseils de Paris 8,
  • • refuser tout engagement collectif ou individuel dans son application, à commencer par l'élaboration de maquettes,
  • • prendre toutes initiatives en ce sens, et les faire connaitre,
  • • prendre les contacts entre universités au niveau académique pour obtenir des positions communes,
  • • signer et faire signer massivement, bien au-delà des universitaires, la pétition « 100 000 voix pour la formation »

Fin de citation.
Pour le moment, il reste au niveau des universités un verrou possible à la mise en place de la contre réforme Darcos-Pécresse, dans la mesure où les parcours de formation doivent être remontés pour le mois d'avril au ministère. Mais, pris dans le système devenu frénétiquement concurrentiel de l'enseignement supérieur et de la recherche depuis l'entrée en vigueur de la loi LRU, fatigués de la longue lutte de 2009 qu'ils ont menée sans trouver les relais nécessaire pour l'élargir à l'ensemble des citoyens de ce pays, les collègues et leurs établissements ne se sentiront pas en mesure de bloquer la mise en place de cette réforme, s'ils se sentent isolés dans leurs actions.

Nous devons donc nous montrer à la hauteur des ambitions que nous avons pour l'Education Nationale, publique, laïque, démocratique et porteuse d'une véritable formation critique, et assurée par des fonctionnaires. Si nous ne nous engageons pas massivement, et dès aujourd'hui, dans la lutte contre cette réforme, nous porterons une lourde part de responsabilité dans la précarisation des futurs enseignants et la destruction de l'éducation nationale qu'elle entraînera à court terme.

Deuxième intervention, juste avant le vote des motions (vendredi 5, vers 11h30, par Claire Bornais)

Suite à l'intervention de Stéphane Tassel, nous remplaçons à la ligne 16 de la motion la partie « refuser de remonter des maquettes de formation » par la phrase exacte issue du mandat du SNESUP qui est « refuser tout engagement collectif ou individuel dans son application, à commencer par l'élaboration de maquettes ».
Toutefois, comme cela a été précisé dans la présentation de la motion, nous pensons que ceci ne constitue qu'une partie des pistes d'action possible, c'est pourquoi nous maintenons le reste de la phrase sur le refus de déposer des sujets de concours, d'assurer le tutorat ou l'encadrement des stages, etc...

Motion du courant de pensée Pour un Syndicalisme Offensif/Ecole Emancipée du SNESUP

Faisons échouer la contre-réforme gouvernementale de la Formation des Enseignants

Dans le prolongement de la dynamique du mouvement « De la Maternelle à l'Université », la FSU engage toutes ses forces dans la bataille contre la destruction de la formation des enseignants imposée par le gouvernement contre l'avis de tous les acteurs.
Le retrait immédiat de cette contre-réforme est un préalable à l'ouverture d'une vaste et réelle concertation pour améliorer le système de formation des enseignants. C'est aussi celui de la préservation du Service Public de l'Education Nationale, laïque, démocratique et porteuse d'une véritable formation critique, assuré par des fonctionnaires.
A cet effet, la FSU s'engage, avec l'ensemble de ses syndicats nationaux et sections départementales, à amplifier les actions collectives, à impulser et coordonner les actions individuelles, en particulier par :
- une campagne massive d'opinion: réunions d'information citoyenne, travail avec les fédérations de parents d'élèves, les syndicats lycéens et étudiants, les associations liées à l'éducation, appel à signature massive de la pétition « 100000 voix pour la formation des enseignants », etc...
- un appel au refus de collaborer à la mise en oeuvre de cette contre-réforme: exprimer l'opposition à cette réforme, notamment par des motions dans les conseils d'établissements, [refuser de remonter des maquettes de formation] refuser tout engagement collectif ou individuel dans son application, à commencer par l'élaboration de maquettes, de déposer des sujets pour les concours, de siéger dans les jurys de concours, d'assurer le tutorat ou l'encadrement des stages, etc...
Parallèlement, la FSU se donne les moyens de faire aboutir le travail de réflexion collective pour une tout autre réforme.

Le vote a ensuite eu lieu, avec les résultats suivants:
pour: 159 (30,58%), contre: 331, abstentions: 30, refus de vote: 67

Pour rappel: motions et amendements doivent recueillir au moins 70% des voix pour être adoptés, et les abstentions sont additionnées aux "contre".

 

(*): le texte est celui de la lettre flash 38, il paraît qu'il a été voté à l'unanimité lors de la CAN du 28 janvier