Nouvelle augmentation des droits d’inscription pour les étudiant·es
Les droits d’inscription de l’ensemble des étudiant·es vont à nouveau augmenter de 2,9 % à la rentrée prochaine. Cela représente une hausse de presque 5 euros pour les étudiant·es européen·nes en licence, 7 euros en master, 11 euros en doctorat, 17,50 euros en école d’ingénieur·es. Pour les étudiant·es extracommunautaires, dont les droits d’inscription ont été scandaleusement multipliés par 16 en 2019, la hausse représente 80 euros en licence et 109 euros en master ! À cela s’ajoute la contribution vie étudiante et de campus (CVEC), qui atteindra 103 euros en septembre, avec une augmentation de 12,6 % en six ans, en raison de son indexation sur l’inflation.
Une fois encore, les choix du gouvernement se font en faveur du marché et au détriment du service public.
Dans une période de précarité étudiante particulièrement aiguë constatée dans l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur, ces augmentations révèlent, une fois encore, les choix du gouvernement d’augmenter la participation des usager·ères au détriment du principe du service public accessible à toutes et à tous. Elles viennent s’ajouter aux augmentations des frais de logement, de transport, d’électricité et de chauffage, qui pèsent tout particulièrement sur la jeunesse, en études ou non.
le modèle anglo-saxon tend à s’imposer
Si le Conseil constitutionnel a considéré en octobre 2019 que les droits d’inscription doivent rester « modiques » sans en préciser la signification concrète, on observe dans les faits que le modèle anglo-saxon tend à s’imposer avec une participation exigée des étudiant·es au financement de l’enseignement supérieur de plus en plus importante.
Par Pierre-Emmanuel BERCHE, membre du bureau national