Publié le : 12/01/2010

Le supplément 4 pages du mensuel spécial élections CTPU/CTPMESR (Adobe Acrobat 616.83 kb)

LE VOTE FSU : LE CHOIX DE LA LUTTE 

Le 19 janvier 2010 vous allez être appelés à voter pour le renouvellement des représentants des personnels au Comité Technique Paritaire Ministériel de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (CTPM ESR).

Ce vote intervient dans une période où les fondements de la Fonction Publique d'Etat sont remis en cause dans tous les ministères (loi sur la mobilité, suppression massive d'emplois par l'application de la RGPP etc..). L'enseignement supérieur et la recherche subissent de plein fouet cette logique de casse et de désengagement de l'Etat, cédant la place à des financements privés. Les établissements deviennent de véritables " entreprises " en transformant le savoir et les connaissances en marchandise.

La FSU s'oppose à cette vision marchande de l'éducation et de la recherche. Pour nous, il est indispensable que les missions publiques et les personnels relevant de l'enseignement supérieur et de la recherche soient défendus à tous les niveaux. Le CTPM ESR fait parti intégrante de cette lutte qui se poursuit après une année 2009 marquée par un mouvement de résistance universitaire d'une ampleur exceptionnelle.

Rôle du CTPM

Le CTPM est consulté sur :

  • les textes et statuts régissant les établissements,

  • les statuts des personnels,

  • les textes relatifs aux personnels précaires.

Il est informé du bilan du Comité Central Hygiène et Sécurité.

Le CTPM est constitué à parité de représentants de l'administration et des organisations syndicales pour lesquelles vous êtes appelés à voter. 

Des représentants FSU combatifs pour la défense de la Fonction Publique d'Etat et les droits des personnels

Les représentants des personnels au titre de la FSU se battent

  • pour maintenir et renforcer l'accès des jeunes à l'enseignement supérieur quelle que soit leur origine sociale,

  • pour une recherche indépendante des lobbies politiques et économiques, pour les droits des personnels,

  • pour le maintien des garanties statutaires relevant de la Fonction publique d'Etat,

  • pour la progression du pouvoir d'achat et contre les mesures de régression salariale,

  • contre un système d'évaluation et de notation individuelle qui veut instaurer la concurrence entre collègues au détriment de la mobilisation collective nécessaire à l'accomplissement de nos missions de service public.

Nos élus au CTPM sont les porte-paroles des luttes des personnels dans les établissements.

Le gouvernement veut vider de sa substance la Fonction publique dans l'enseignement supérieur et la recherche

L'année 2009 a connu des attaques violentes du ministère contre les statuts des personnels de l'enseignement supérieur, que ce soit les personnels BIATOSS, les enseignants ou les chercheurs, qu'ils soient titulaires ou contractuels. Les personnels ont répondu par un très important mouvement, exemplaire par la solidarité entre les corps et les statuts, et par la démonstration de leur attachement à la défense des missions de service public de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Aujourd'hui les attaques du ministère se multiplient. La loi sur la mobilité a encore accru les possibilités de recours aux emplois précaires, tout en instaurant des restructurations autoritaires allant jusqu'au licenciement de fonctionnaires. Le passage aux responsabilités et compétences élargies donne aux établissements la possibilité de recrutements massifs sur des emplois précaires tant d'enseignants que d'administratifs. Les doctorants se voient proposer des contrats maison sans aucune garantie statutaire. La loi LRU, l'évaluation à outrance installent un climat de concurrence entre corps et entre personnels d'un même corps, par des services individualisés et des primes au mérite La décentralisation transforme les chefs d'établissements en chefs d'entreprises dotés de tous les pouvoirs. 

Conséquences du passage à l'autonomie pour les établissements, les étudiants, les personnels

Le passage aux responsabilités et compétences élargies (RCE) consiste principalement en un transfert par l'Etat de la masse salariale à l'Université, avec des moyens humains en baisse. Ce transfert a lieu dans un contexte de désengagement financier de l'Etat. Il est accompagné du renforcement du pilotage de l'Université dans une optique de management des ressources humaines et est présenté comme une opération qui devrait permettre à l'Université de mener à bien ses projets de développement.

La FSU dénonce cette fausse autonomie depuis les premiers débats sur la loi LRU. En effet, nous sommes bien dans une situation de mise sous tutelle d'un ministère mais qui se dégage des prérogatives concernant son rôle d'employeur. D'ailleurs, toutes les modifications statutaires prises ces dernières années ont pour but de déroger aux statuts des personnels. 

Pourquoi il est important de voter !

Dans chaque université fonctionne désormais un CTP. Il veille à l'application des textes nationaux débattus au CTPMESR et à l'absence de dérives locales vers le non-droit, l'autoritarisme ou le copinage. Le CTPMESR comme les CTP ont un rôle de premier plan, aussi bien comme lieu où se révèlent les dispositions du gouvernement, que comme lieu où peuvent s'exprimer, par les déclarations et votes des organisations syndicales, le refus et la colère des personnels. Les représentants de la FSU s'attachent à remplir cette fonction de porte-paroles et, par leur combat dans ces instances, à être un appui aux luttes des personnels dans les établissements. 

Une autre politique de l'enseignement supérieur et de la recherche est possible ! 

  • former plus et mieux, avec des moyens et des mesures adaptés (diversification des filières, travaux en petits groupes, allocations d'études, réflexion sur les contenus,...),

  • porter l'effort de financement à hauteur des standards internationaux, en lui consacrant 3% du PIB, en augmentant de 50% le budget de l'enseignement supérieur et en doublant celui de la documentation et de l'information scientifique et technique,

  • démocratiser les structures universitaires et de recherche, plutôt que de les technocratiser,

  • développer les emplois statutaires de la Fonction publique d'Etat, permettant de répondre aux besoins en enseignement, en recherche et en personnels BIATOSS,

  • mettre fin à la précarité avec un plan d'intégration des précaires sur des postes statutaires.

C'est d'une revalorisation indiciaire, dans le cadre d'une refonte globale de la grille des rémunérations que la Fonction publique a besoin et non "du salaire au mérite" tant prôné dans le cadre des politiques de Gestion des Ressources Humaines basées sur l'individualisation des revenus et des carrières, qui va à l'encontre de la mobilisation collective des personnels pour assurer les missions de service public d'éducation et de recherche.

LA FSU, UNE FORCE AU SERVICE DES PERSONNELS

Engagée dans le mouvement social du printemps dernier contre la précarisation des jeunes, pour la défense des missions de Service Public d'Education et de recherche de ses personnels - seule garantie pour les usagers - la FSU, tout comme elle l'a fait dans le passé, continuera à prendre ses responsabilités et agira dans l'unité inter catégorielle et intersyndicale pour défendre une politique universitaire et de recherche ambitieuse.

La FSU s'oppose aux mesures rétrogrades en cours. Elle défend des valeurs de justice sociale, d'égalité, de solidarité.

  • Pour la défense des statuts, l'augmentation des salaires et des promotions des personnels, l'amélioration des conditions de travail

  • Pour une titularisation massive des personnels précaires

  • Pour le recrutement sur des emplois statutaires d'Etat, contre le développement des contrats précaires

  • Pour la défense et la promotion du service Public d'Enseignement Supérieur et de Recherche

Votez et faites voter FSU

La FSU rassemble et travaille à la construction de l'unité syndicale sans exclusive. Elle réunit des syndicats qui défendent l'ensemble des personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche : enseignants chercheurs et chercheurs, ingénieurs, personnels administratifs, techniques, ouvriers et de service, de bibliothèque, infirmières, assistantes sociales, enseignants des 1er et 2e degrés. Ce sont les syndicats : SNESup, SNCS, SNASUB, UNATOS, SNICS, SNUAS-FP, SNUIPP, SNES, SNEP.

Aux élections professionnelles, les personnels ont fait de la FSU la première organisation syndicale dans la Fonction Publique d'Etat.