Non à l'ouverture d'un institut privé d'enseignement supérieur à Toulon.

Publié le 14 décembre 2012

Non à l'ouverture d'un institut privé d'enseignement supérieur à Toulon.

Le SNESUP s'oppose à l'ouverture à Toulon d'une antenne de l'établissement d'enseignement supérieur privé portugais Fernando-Pessoa, qui plus est dans des locaux de l'ancien Hôpital public. Cet institut ne s'était pas déclaré auprès des services rectoraux, et n'avait pas d'existence légale pour le MESR au moment du dernier CNESER. Il usurpe le nom d'Université.

Cet établissement propose aux étudiants de financer leur propre formation à coup de dizaines de milliers d'euros. Les formations de cet établissement peuvent conduire les étudiants à un diplôme reconnu par l'état portugais (odontologie, par exemple), ce qui lui donnerait l'équivalence de diplôme français.

Cet établissement veut notamment s'adresser aux candidats refusés de la PACES et accueille une vingtaine d'étudiants depuis la dernière rentrée. C'est un moyen de contourner le numerus clausus - que par ailleurs nous contestons - et la politique de santé du pays. Cette politique de santé ne saurait en aucun cas être soumise aux exigences d'une entreprise privée.

Le gouvernement italien en février 2012, est revenu sur l'autorisation d'ouverture de l'antenne de Fernando Pessoa, en se fondant sur sa politique de santé.

Le SNESUP demande au gouvernement français, au-delà de la plainte pour usurpation du nom d'université, de prendre toute mesure pour interdire toute activité à cet établissement. En attendant, il demande à l'université du Sud Toulon Var de n'accorder aucune autorisation de cumul d'emploi aux collègues qui ont décidé d'intervenir dans cet institut.

Il demande aussi au gouvernement d'ouvrir des négociations pour réformer les études médicales, pharmaceutiques et odontologiques, qui laissent trop d'étudiants sur le carreau et qui ne répondent pas à une politique de service public de santé correspondant aux besoins (coût des études, numerus clausus inadapté, déserts médicaux, déficit de médecins pour certaines spécialités, etc).

Le SNESUP s'oppose fermement à l'existence et au développement de l'enseignement supérieur privé, et à tout projet de marché européen ou international de l'enseignement. Il rappelle son attachement au service public d'enseignement et à sa gratuité. Le SNESUP dénonce la confusion entre enseignement supérieur public et enseignement supérieur privé, que ce soit pour la validation des diplômes ou la présence des établissements dans les PRES.