Paiement h.supp.

Publié le 15 mai 2006

APRES LE CPE, PAS DE RACKET SUR LES ENSEIGNANTS

Paris, le 12 mai 2006

Le mouvement contre le CPE s?est achevé par un recul important du gouvernement. Cette victoire est le fruit d?une mobilisation rarement égalée de l?ensemble de la jeunesse, avec l?appui des enseignants et de l?ensemble du monde du travail.

Au cours de ce mouvement, de nombreuses universités ont été bloquées, totalement ou partiellement, par l?ampleur de la grève des étudiants. Cette fin d?année, dans laquelle les collègues sont nombreux à mettre les bouchées doubles pour rattraper les enseignements dans la mesure du possible et faire en sorte que les étudiants ne soient pas pénalisés, fait apparaître une conséquence collatérale qui les touche directement: de nombreux collègues sont menacés d?être pénalisés par des retenues sur les heures complémentaires pour lesquelles ils se sont engagés et en début d?année et dans les aménagements exceptionnels de cette fin d?année universitaire.

Nous demandons que ces aménagements et plans de rattrapages soient établis de manière concertée, et que la règle s?agissant des personnels soit celle du paiement des heures complémentaires prévues. Ces dispositions concertées sont établies dans de nombreux établissements, dans l?esprit de ne pénaliser ni les étudiants ni les personnels, et d?assurer, sans démarches administratives abusives, un bon achèvement de l?année universitaire 2006

Le SNESUP considère que les enseignants n?ont pas à supporter les conséquences de l?entêtement irresponsable du gouvernement dans son refus de retirer le projet de CPE massivement condamné. En particulier, alors que la précarité dans l?enseignement supérieur est dénoncée de toutes parts, il est plus que choquant que ces retenues sur ressources touchent les jeunes collègues, notamment les doctorants vacataires placés dans des situations de précarité indignes de nos universités.

Nous demandons à tous les collègues de maintenir inchangées les fiches de services qui leur ont été initialement établies, et à tous les responsables de filières de maintenir de même les fiches qu?ils établissent concernant les enseignants intervenant chez eux.

Pour tous les collègues qui seraient victimes de mesures de rétorsion administrative, notamment sous forme de retraits de rémunération des heures complémentaires, nous proposons un modèle de recours gracieux à adresser à leur président d?université, et nous les invitons à nous contacter pour les aider éventuellement, en cas de refus, à attaquer leur établissement en Tribunal Administratif.