Motion Vie syndicale

Publié le : 08/04/2005

Congrès d'orientation Créteil

du

6-7-8 avril 2005

adopté à l'unanimité

Renforcer l'activité syndicale
du local au national

Le syndicalisme d'action que nous portons suppose une mise en cohérence étroite entre le national et le local. Un des enjeux majeurs du mandat à venir sera de repenser et de revivifier cette dualité.
Cela suppose d'abord une meilleure connaissance réciproque et donc une meilleure communication entre ces deux niveaux. Cela suppose surtout une plus grande cohérence entre les actions développées à ces deux niveaux, qui doivent se valoriser, se renforcer l'une l'autre.

Au niveau des établissements

Les derniers mouvements d'ampleur ont montré en effet une double aspiration des collègues apparemment contradictoire:

  • définir et maîtriser localement ses revendications, exprimer ses spécificités;
  • participer à un mouvement collectif fort et par là efficace.

Cette envie de maîtrise et de proximité explique le succès d'organisations en réseaux. Face à cela, et alors qu'un renouveau militant se fait sentir, l'activité de nos sections locales et leur présence dans la vie syndicale doivent être renforcées.

Contre la mise en concurrence développer les solidarités

Aujourd'hui, les régressions générales passent de plus en plus par l' " expérimentation locale ", par la mise en concurrence à tous les niveaux. Nous sommes de plus en plus souvent confrontés à une stratégie qui joue des intérêts locaux et de la division des personnels pour imposer des politiques régressives.

La réponse syndicale à ces stratégies doit reposer sur une démarche de coordination renforcée et de développement des solidarités entre toutes les composantes de la communauté universitaire. Elle repose en même temps sur une ouverture du syndicat pouvant l'amener à être un lieu renouvelé de vie intellectuelle, de pensée sur le métier, notre milieu et ses pratiques, confortant ainsi sa représentativité et ses capacités de mobilisation.

  • Dans ce but, le congrès appelle l'ensemble des sections à développer ou renforcer une activité syndicale au niveau de l'établissement (coordinations ou sections SNESUP et/ou FSU, conseils syndicaux et fédéraux de site ou d'établissement?) en liaison avec les forces syndicales représentant toutes les catégories de personnels et les étudiants et, en premier lieu, celles des syndicats de la FSU.
  • De même, le congrès appelle l'ensemble des sections à développer ou renforcer une activité syndicale au niveau régional par la constitution de coordinations régionales SNESUP. Au delà des solidarités à développer, celles-ci permettraient notamment, de peser en liaison avec les instances FSU sur les politiques régionales d'enseignement supérieur et de recherche qui prennent actuellement une importance grandissante. Les réflexions, propositions et actions de ces coordinations régionales devront faire l'objet d'une attention particulière de la part des instances nationales du SNESUP.

Le congrès rappelle sa revendication de Conseils Régionaux de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (CRESER), instances démocratiques devant traiter des aspects régionaux des politiques d'enseignement supérieur et de recherche.

Au niveau des sections

Il faut aussi donner à voir l'efficacité syndicale et même à l'organiser notamment en mettant à leur disposition un soutien, une formation aux sections et aux élu(e)s. Dans ce sens et s'appuyant sur l'expérience des mémos déjà réalisés, le congrès mandate la CA pour l'élaboration d'un mémo des sections, qui rassemblerait en particulier les éléments relatifs à l'exercice du droit syndical dans l'enseignement supérieur et la recherche.

En ce qui concerne le droit syndical, une réflexion sur la transposition des dispositifs prévus par la réglementation actuelle dans le contexte des nouvelles technologies de l'information et de la communication doit être engagée et conduire à des recommandations formulées à l'intention des sections syndicales (droit d'affichage syndical sur les sites intranet d'établissement, droit d'information syndicale des personnels par les listes de diffusion électronique?).

Le renforcement de la vie syndicale locale passe par un effort continu de syndicalisation, dans lequel les sections locales doivent bénéficier d'un soutien constant de la direction nationale.

Vers un fonctionnement en réseau

Les listes de diffusion et de discussion sont aujourd'hui des outils largement partagés dans un grand nombre de communautés scientifiques mais encore actuellement insuffisamment utilisées par le syndicat.

Une liste générale modérée ouverte à tous les militants du SNESUP (sections, élus dans les instances) serait la bienvenue. Des listes par équipe en charge d'un secteur (élus CNESER, élus CNU, ?) seraient aussi un moyen d'évoluer vers un fonctionnement des secteurs, plus ouvert, moins centralisé, plus réactif et plus partagé.

Les camarades ne s'investiront pleinement que s'ils se sentent co-responsables de l'activité militante à laquelle ils participent. Le développement d'un fonctionnement en réseau (et des dispositifs techniques le permettant) contribueront au dynamisme et au rayonnement de notre activité.

En outre, les mandants, les syndiqués doivent pouvoir dialoguer avec les élus et les équipes en charge d'un secteur et toutes les formes de démocratie participative doivent être encouragées, y compris à l'échelle d'une spécialité (CNU, CN, ?).

Pour la mise en place d'une revue

Le congrès se prononce en faveur de la mise en ?uvre du projet de collaboration avec le SNCS sous la forme d'une revue commune s'inspirant de l'actuelle revue VRS du SNCS. Une évolution de notre bulletin (refonte de la maquette, rythme de publication) doit accompagner cette mise en place.

Des médias en cohérence

La mise en cohérence de l'ensemble des médias du SNESUP doit faire l'objet d'une attention particulière. La première piste est de constituer des équipes se recoupant entre elles pour porter chacun de nos médias. Sous la responsabilité du bureau national, un comité de rédaction doit être constitué pour mettre en ?uvre une politique éditoriale et évaluer l'efficacité de notre communication pour l'ensemble des médias.

Le congrès mandate la CA du SNESUP pour engager rapidement une réflexion globale portant sur l'ensemble des médias du SNESUP et faire des propositions déterminant les rôles, les moyens et les objectifs de notre communication qui devront être débattues d'ici le prochain Congrès d'études.