Motion du CA de l'université de Montpellier.

Publié le 2 juin 2013

MOTION DES SYNDICATS DE LA FSU DE L'IUFM DE MONTPELLIER SOUMISE AU VOTE DU CA DU 31 MAI 2013, DE L'UM2

Concernant la création de l'ESPE Languedoc Roussillon, les syndicats enseignants de la FSU reconnaissent tout le sérieux et l'implication de tous les acteurs engagés localement dans ce projet mais alertent sur:
- l'inquiétude identique qu'ils partagent tant avec les avis émis par les différents conseils de l'UPVD que ceux de Montpellier III sur ce dossier, à ce jour
- les conditions totalement précipitées et invraisemblables dans lesquelles a été traité ce dossier (absence de cadre juridique national, de moyens, de calendrier réaliste, production de maquettes dans des délais invraisemblables, concertations pyramidales et insuffisamment démocratiques des personnels professionnels de la formation)
- l'aggravation des conditions de formation des étudiants déjà lourdement pénalisés lors de la précédente mastérisation, avec notamment une formation professionnelle reléguée cette fois, à la moitié du temps d'un M2, ainsi que des volumes de formation en baisse croissante, avec des conséquences déplorables à la clé pour les élèves dans les établissements
- au plan local, la grande inquiétude des actuels personnels de l'IUFM de Montpellier en attente d'une Faculté d'Education totalement floue à ce jour, hors de l'ESPE, macrostructure sans aucun cadre économique clarifié et dont le fonctionnement tant politique qu'économique à moyens nationaux constants, questionne
- au plan local aussi, l'isolement de la formation premier degré initiale, sur la Faculté d'Education UM2 tandis que les formations second degré seraient ancrées dans les UFR disciplinaires présente un risque évident de diluer toute la culture commune des enseignants construite au sein des équipes pluri-catégorielles (professionnels et universitaires) que la FSU a toujours considérées comme essentielles à une véritable formation professionnelle.
- au plan local encore, l'émergence simultanée de plusieurs facultés d'Education en Languedoc Roussillon dont le seul dénominateur commun serait l'ESPE
La situation languedocienne constitue malheureusement un cas d'école unique au plan national et la FSU demande non seulement au plan national, un moratoire et un cadre national de la formation des enseignants mais aussi une méthode de travail responsable sur un dossier qui engage l'avenir de la nation et des jeunes générations.
Cela implique a fortiori au plan régional, la mise en place dans un délai raisonnable du processus de transition de l'IUFM à la Faculté d'Education UM2, avec une méthode réellement démocratique associant tous les personnels engagés dans la formation.