LICENCE : PARODIE DE CONSULTATION

Publié le 24 juin 2011

LICENCE : PARODIE DE CONSULTATION

Il y a six mois, alors que l'IGAENR rendait un rapport critique sur le pseudo plan licence, la ministre lançait le chantier de la nouvelle licence et annonçait la réécriture de l'arrêté licence. Deux mois plus tard, elle décidait de court-circuiter le comité de suivi licence en nommant un comité d'orientation ad-hoc. Le 22 juin dernier, refusant de préciser clairement ses intentions au sujet du contenu du nouvel arrêté licence, la ministre a fait des déclarations qui ne peuvent qu'inquiéter la communauté universitaire et les lycéens :

  • le volume horaire minimum de 1500 heures pour chaque licence ainsi que la systématisation des mesures du plan licence (enseignants référents, tutorat, …) qui seraient inscrits dans le nouvel arrêté ne donneraient lieu à aucun moyen supplémentaire et devraient être entièrement financé par des mutualisations ou bien par la fermeture de formations à faibles effectifs.  Cette situation annonce une véritable restructuration des formations de licence.
  • l'annonce d'un accroissement de l'autonomie des établissements en matière de formation destinée à mettre en place des filières d'excellence pourrait se concrétiser par une nouvelle déréglementation de la licence comme le demande la CPU avec sa proposition de mettre fin à la procédure d'habilitation pour la licence.

Le SNESUP s'oppose à de telles orientations et refuse de s'associer à la parodie de consultation annoncée par la ministre : projet d'arrêté rendu public et débattu par le Comité de Suivi Licence le 30 juin, version définitive présentée lors d'un CNESER début juillet, avec une publication de l'arrêté qui pourrait intervenir durant l'été. Il exige du ministère qu'il reporte l'examen de tout projet de manière à organiser la concertation et lance une campagne d'information et de mobilisation.

Paris, le 24 juin 2011.