Lettre Flash n°33 : le 6 mai, battre Sarkozy

Publié le : 24/04/2012


 

 

 

 

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LE 6 MAI : BATTRE SARKOZY !

IMPOSER NOS REVENDICATIONS ET PERMETTRE UNE ALTERNATIVE


Le premier tour de l'élection présidentielle a qualifié pour le second tour, avec un score en net recul par rapport à 2007 (- 4 %), et en seconde position celui qui a mené ces cinq dernières années les politiques brisant les solidarités, porteuses de reculs sociaux inédits, à commencer par la destruction de notre système de retraite et de sape systématique du service public. Si la participation à ce scrutin se maintient à un niveau important, il révèle une poussée inquiétante des voix se portant vers les thèses haineuses, xénophobes, de repli sur soi, développées par l'extrême droite qui n'apporte aucune solution à la situation économique et sociale. Le président-candidat porte en la matière une lourde responsabilité. Faisant le lit de l'extrême droite, il n'a eu de cesse de calquer sa politique de stigmatisation systématique des étrangers jusque sur les bancs de l'université.

Ce résultat est à mettre en perspective avec l'urgence de proposer des réponses à la crise économique, sociale et environnementale profonde dans laquelle le néolibéralisme nous a plongés particulièrement en Europe. L'explosion du chômage et de la précarité, la perte de pouvoir d'achat, la dégradation de l'accès aux soins, les plans de licenciement dans le secteur privé, les suppressions d'emplois dans la fonction publique, et en particulier dans l'éducation, les politiques de division, de mise en concurrence systématique et de rentabilité à tout prix doivent laisser la place aux solidarités, aux coopérations. Alors que des luttes se développent pour dénoncer la politique de fuite en avant menée en Europe, l'urgence est de rompre avec les politiques d'austérité, avec les tentations de repli sur soi, avec toutes les formes de concurrence stérile. Ces ruptures imposent la construction de mobilisations d'ampleur.

Pour le service public d'enseignement et de recherche, l'urgence est de rompre avec les politiques menées depuis une dizaine d'années et non de se limiter à de simples aménagements à la marge. C'est le sens de l'appel lancé par le SNESUP « pour une rupture profonde et des mesures immédiates pour le service public d'ESR », pour la démocratisation de l'enseignement supérieur. Cette dernière doit être amorcée par des mesures immédiates législatives, réglementaires et budgétaires. Cela passe par l'abrogation du pacte pour la recherche, de la loi LRU et de ses décrets d'application (comités de sélection), du décret statutaire des enseignants-chercheurs, par l'abandon des processus dits « d'excellence » pour stopper le creusement des inégalités entre établissements, par l'abrogation des textes portant atteinte à la formation des enseignants, par l'abrogation de la circulaire Guéant... Elle doit se concrétiser par un collectif budgétaire avant même le projet de loi de finances 2013. Passées ces mesures immédiates, le SNESUP demande un large débat sur l'avenir du service public d'enseignement supérieur et de recherche.

Le SNESUP appelle à faire des manifestations syndicales du 1 mai prochain, journée de solidarité internationale du monde du travail, une mobilisation d'ampleur pour nos revendications, pour barrer la route aux idées xénophobes, racistes et liberticides, et contrer les provocations outrancières de Nicolas Sarkozy organisant le même jour un contre rassemblement fustigeant la souffrance des salariés.

Le 6 mai prochain, dans les urnes, et plus généralement lors des prochaines échéances électorales, le SNESUP appelle à se mobiliser massivement pour voter et faire voter pour infliger une lourde défaite à Nicolas Sarkozy, président sortant et fossoyeur de notre modèle social, à mettre en échec les politiques de droite et permettre la mise en place de politiques alternatives.

Adopté à l'unanimité de la commission administrative du 24 avril