Lettre Flash n°3 : Les nouvelles de la rentrée

Publié le : 19/09/2014

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Les nouvelles de la rentrée

Lors du CNESER du 15 septembre ... Échos des établissements ...

Déclaration du SNESUP-FSU

Profitant de la présence (exceptionnelle !) de la secrétaire d'État G. Fioraso devant le CNESER, le SNESUP-FSU a dénoncé la politique gouvernementale d'austérité et de réduction des dépenses publiques, qui plonge notre pays dans la récession et nos concitoyens dans la désespérance, qui dégrade la protection sociale et les services publics, qui obère l'avenir en affaiblissant l'enseignement supérieur et la recherche. Face aux difficultés qui remontent des établissements, nous revendiquons que des mesures d'urgence soient prises pour que les universités puissent assurer la rentrée et demandons que le CNESER soit saisi au plus vite de questions majeures : prochain budget de l'ESR, aménagement du territoire et développement de coopérations mutuellement avantageuses, rompant avec la logique des COMUE imposées, audition du comité de suivi sur la formation des enseignants et la situation des ESPE.
Texte intégral de cette déclaration : Le-Snesup/L-actualite-du-SUP?aid=7084&ptid=5

Des réponses partielles sur la situation des futurs enseignants

Le SNESUP-FSU a aussi interpellé le ministère sur la situation des futurs enseignants : stagiaires affectés hors de l'académie de leur M1 (175 cas signalés, 38 seulement réglés), notamment lorsque leur spécialité n'existe pas dans l'ESPE de l'académie d'affectation ; stagiaires déjà titulaires d'un master MEEF, dont certains se voient contraints de suivre (voire de revalider !) en guise de formation complémentaire au stage, les UE de M2 déjà suivies l'an dernier ! Le ministère temporise et ses réponses, « pour l'an prochain », sont révélatrices de la confusion qui règne dans les ESPE et les rectorats, rendant très délicate l'articulation du master et des stages et fragilisant la formation des futurs enseignants.

Encore un projet de COMUE rejeté par le CNESER !

Deux mois après la date limite du 22 juillet, le quart des 20 projets de COMUE annoncés a été examiné au CNESER ; confirmant les avis massivement défavorables des Comités Techniques des établissements, le CNESER a rejeté en septembre un 5ème projet, celui de la COMUE Normandie, par 24 voix contre (dont le SNESUP-FSU), 12 voix pour, et 8 abstentions. Il est plus que temps que le ministère reconnaisse le non-respect de fait du calendrier et décrète un moratoire, permettant une révision des dispositions figurant dans la loi et donnant à la communauté le temps de bâtir, a? son rythme, de vrais projets de coopération, en recherche et en formation, au lieu de la pitoyable course à la carotte du PIA2, à laquelle nous assistons.

Conseil Académique restreint : le ministère doit revenir sur des dispositions ineptes !

Le décret de juillet 2014, relatif à la formation restreinte du conseil académique (pour l'examen des questions individuelles relatives aux enseignants-chercheurs), vise à mettre en œuvre, à partir des conseils constitués par la réunion des CS et CEVU élus précédemment, l'exigence de double parité (F/H et MCF/PR) introduite par la loi ESR de 2013. Autant dire qu'il s'agit d'une mission impossible, sauf à donner pouvoir au président d'exclure des EC élus, au plus total mépris du résultat des élections ! Même la CPU s'est émue de cette situation et le SNESUP-FSU, qui s'était déjà exprimé à ce sujet dès l'examen de la loi, a rappelé son exigence que le ministère revienne sur les dispositions ineptes de ce décret.
Voir notre communiqué de presse :

Partout, des rentrées très difficiles

L'enquête lancée par le SNESUP-FSU a recueilli en quelques heures de nombreuses réponses qui font, toutes, état de difficultés graves : l'afflux d'étudiants (réjouissant, en particulier dans les licences S&T) se heurte au manque d'enseignants, de salles et conduit à remplir les groupes au détriment de la qualité pédagogique, à l'instauration de « capacités d'accueil limitées »  ; même lorsque les effectifs sont stables, des UFR décident de réduire les volumes horaires des UE, de fermer des formations, de raboter les frais de fonctionnement. Les gels de postes annoncés (parfois joliment rebaptisés « recrutements différés ») se comptent déjà par dizaines.

Emploi Scientifique

Le 15 septembre, la C3N (coordination des instances du Comité national de la recherche scientifique) a adopté une motion appelant le Comité national à "envisager la grève" si aucune mesure n'était prise par le gouvernement "pour améliorer le financement de l'ESR et créer [des] emplois statutaires". Par ailleurs, les présidents de sections du Comité national ont lancé un appel à une réunion nationale des directeurs d'unité de recherche le 24 septembre à Paris, auquel plus de 350 ont déjà répondu positivement. Selon la C3N, "sera notamment discuté un projet de lettre ouverte à François Hollande sur la situation budgétaire de l'enseignement supérieur et de la recherche et sur la situation de l'emploi scientifique".