Lettre Flash n°25 : peser dans les scrutins

Publié le : 20/02/2012

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 Peser dans les scrutins

Déjà une dizaine d'universités ont procédé aux élections de leurs conseils centraux. Deuxièmes scrutins sur les bases de la loi "LRU", après ceux de 2008. Ils voient le bâillon de l'expression pluraliste se resserrer quand les taux de participation croissent de manière significative.

Au Conseil d'Administration, les effets iniques de la prime majoritaire pour les seuls enseignants-chercheurs, combinée à la sectorisation des collèges électoraux, transforment l'élection en une course d'obstacles intolérable. Ils rendent la juste représentation de la communauté universitaire impossible ; lorsqu'il ne s'agit pas tout bonnement d'invalider nos listes sur des bases juridiquement douteuses. Le SNESUP est intervenu et ne tolérera pas de telles attaques contre la démocratie universitaire.

Malgré cela, dans un contexte de déstructuration profonde du tissu universitaire (fusion, grands établissements dérogatoires...) et de négation de la démocratie universitaire aggravée par les initiatives dites « d'excellence », partout sur le territoire, la présence du SNESUP, première organisation syndicale chez les enseignants-chercheurs, est assurée. Il est en capacité de se présenter dans des universités où jusque-là, nous n'avions pu le faire.
Les campagnes électorales, vives, menées dans des conditions difficiles sont cruciales. Le SNESUP n'entend pas témoigner, mais jouer à plein son rôle pour le service public d'enseignement supérieur et de recherche, pour les collègues. Les dynamiques enclenchées dans les établissements d'ESR sont l'occasion de peser et de porter haut nos valeurs, en particulier nos propositions inscrites dans l'appel du SNESUP à une rupture pour l'ESR.

Retrouver le tableau récapitulatif : /Presse-et-documentation?aid=6125&ptid=5&cid=240

PROJET DE LOI « GROSPERRIN » : ACCENTUER LA PRESSION

Le 15 février, l'Assemblée Nationale a adopté le projet de loi dite « Grosperrin » avec les seules voix de la droite. Le gouvernement a choisi la voie législative « accélérée ».
Ce projet de loi, scandaleux, fait disparaître l'obligation de formation théorique pour les futurs enseignants. La formation se résumerait à une auto-formation « sur le tas » guidée par un tuteur et quelques recettes. Une fois de plus, ce texte ouvrant la porte au recours à des officines privées très onéreuses, les étudiants issus des couches sociales les moins favorisées seraient particulièrement pénalisés.
En outre, ce projet, s'il était adopté, permettrait à un président d'université et son CA de dissoudre l'IUFM de l'université, faisant exploser le maillage territorial de la formation des maîtres, et affaiblissant durablement le potentiel de formation des enseignants. Il serait désormais possible que des territoires entiers (départements, académies) soient dépourvus de sites et d'acteurs compétents dans la formation des enseignants.
Si l'objectif est la réduction drastique des coûts sous couvert d'austérité, il ne faut pas oublier qu'un tel projet de pulvérisation de la formation des maîtres et des IUFM était présent dans les déclarations du Président de la République dès la première année de l'actuel quinquennat, en cohérence avec la réduction de l'emploi public enseignant.
Un tel projet peut être bloqué. Le SNESUP appelle les collègues à exprimer leur refus de cette loi. C'est au tour du Sénat de se prononcer, puis de la commission mixte paritaire.
Le SNESUP appelle les parlementaires à accentuer la pression en cette période de préparation de scrutins nationaux majeurs.


Voir sur le site du SNESUP :
Idex2, Labex2 : un projet de désertification scientifique
Presse-et-documentation?aid=6054&ptid=5&cid=240
Pour le juge Garzón, vérité, justice et réparation
Presse-et-documentation?aid=6053&ptid=5&cid=240
Criminologie au CNU : pas de création d'une section à la hussarde
Presse-et-documentation?aid=6050&ptid=5&cid=240

 

 

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