Lettre Flash n°21 : La FSU, la CGT, FO et Solidaires appellent à la grève le 18 mars.

Publié le : 24/02/2014

 

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La FSU, la CGT, FO et Solidaires appellent à la grève le 18 mars.
Pour l'emploi, les salaires et la protection sociale.

Dans une période certes difficile pour les mobilisations, notamment dans l'éducation, la FSU a jugé indispensable de participer à cette action, dans un cadre interprofessionnel et le plus unitaire possible. Elle a déposé pour cela un préavis de grève pour le 18 mars.
Dans un contexte où de nouvelles réductions massives des dépenses publiques sont annoncées, la FSU portera tout particulièrement ses revendications pour le développement des services publics et la défense de la fonction publique et ses agents. Le SNESUP-FSU prendra toute sa place dans la mobilisation pour la réussite de cette journée.
Depuis plus de trente ans, les aides aux entreprises et les réductions de cotisations sociales ont largement fait la preuve de leur inefficacité, en matière de lutte contre le chômage et de relance de l'investissement. Pourtant, le pacte de responsabilité du gouvernement s'inscrit pleinement dans cette logique : s'engageant sur des aides accordées sans condition aux entreprises, il marque une nouvelle réduction des dépenses publiques ; supprimant la contribution des entreprises à la branche famille à l'horizon 2017, il génère un manque à gagner pour la protection sociale, qui contribuera à une nouvelle dégradation de la situation des Français et à détricoter le pacte social républicain issu de l'après-guerre.
Les conditions de reprise de l'activité passent par la mise en œuvre de choix économiques, sociaux et environnementaux radicalement différents et notamment par une réforme fiscale qui réhabilitera l'impôt et organisera une redistribution des richesses tout en luttant contre l'évasion et la fraude fiscale.
La spirale infernale, consistant à conjuguer affaiblissement des ressources financières de l'État et des budgets sociaux et baisse des dépenses publiques, ne peut que contribuer à affaiblir plus encore le développement économique et social du pays.
Plus que jamais, la France a besoin de ses services publics, qui assurent des missions essentielles au service de l'ensemble de la population et répondent à des besoins non marchands. Loin d'être une charge, ils sont créateurs de richesse et ils participent au développement de l'activité et de l'attractivité de notre pays. Ils doivent d'autant plus être soutenus et développés en période de crise.


Les personnels des universités, comme tous les agents de la fonction publique, souffrent chaque jour un peu plus de la perte de sens de leur travail, détourné de sa mission de service public. Comme tous les fonctionnaires, ils ont subi, ces dernières années, une perte importante de pouvoir d'achat, réduit par le gel du point d'indice et la hausse des cotisations sociales. (cf .graphe ci-dessous)

 

 

 

 

 


Dans l'enseignement supérieur et la recherche, les suppressions d'emplois et la précarité grandissante, le blocage des carrières, les recrutements toujours plus tardifs et les retraites toujours plus lointaines, les droits bafoués (mutation, rapprochement de conjoints) contribuent aussi à la dégradation des conditions de travail.
Si le Premier ministre a affirmé aux fédérations de fonctionnaires qu'il n'y aurait pas de baisse de pouvoir d'achat ni de gel des avancements, il n'en a pas moins confirmé le contexte de réduction de la dépense publique et, à ce jour, aucun engagement n'a été pris concernant la fin du gel du point d'indice et l'ouverture de négociations pour la revalorisation des salaires. La reconnaissance du travail des fonctionnaires et du rôle irremplaçable des services publics appelle plus que des déclarations.
Le modèle social français, reconnu comme un amortisseur de la crise, doit être défendu et renforcé ; cela passe par une réorientation radicale des choix économiques et sociaux du gouvernement.

C'est pourquoi le SNESUP-FSU appelle à la grève le 18 mars,

avec les autres agents de la fonction publique et avec les salariés du privé.