Lettre Flash n°12 : Meilleurs vœux pour 2013, une année particulièrement dense…

Publié le : 10/01/2013

  

Meilleurs vœux pour 2013, une année particulièrement dense...

Cher.e camarade,

2013 s'ouvre devant nous... le temps des vœux également dans une période d'une richesse d’évènements rare. La conjugaison des bouleversements économiques, sociaux, humains, fait de cette période une phase singulière d'une extraordinaire complexité. Nul ne peut s'arroger seul la capacité de percevoir ses enchaînements, leurs fulgurances, l'étendue de leurs effets.

La culture du doute, le questionnement critique, l'humanisme, la liberté, la créativité, l'indépendance, l'envie de transmettre et de faire entendre son avis... ces caractéristiques collectives qui font de l'incertitude un allié et un moteur de la production scientifique, qui font de nous des universitaires, sont des atouts précieux. Si les horizons que l'on se fixe sont essentiels, les chemins pour y parvenir le sont tout autant. Mes vœux se tournent vers la capacité collective militante et universitaire du SNESUP pour les défricher.

En mai dernier, le président de la République sortant a été sanctionné. Un quinquennat brutal et injuste, au bilan désastreux, s'est terminé. Avec d'autres, nous avions explicitement appelé à battre les politiques de droite et Nicolas Sarkozy. Il nous faut agir pour que s'écrive une nouvelle page en rupture avec les politiques d'austérité budgétaire qui continuent de creuser des inégalités déjà criantes, dégradent le pouvoir d'achat, aggravent le chômage et la précarité endémiques...

Les tensions sur l'ensemble du globe, en particulier au Moyen Orient, plus d'un an après les révolutions arabes, font peser de nombreuses incertitudes sur un avenir qui est aussi le nôtre. Plus proche de nous en Europe, en Italie, en Espagne, en Grèce... la colère de la population refusant des conditions de vie insupportables, rend urgente la revitalisation de la démocratie, des solidarités. En France, le désastre de Florange pour ses salariés et plus généralement pour la sidérurgie et la compétitivité du secteur industriel, est emblématique d'une situation bien plus préoccupante.

Mes vœux vont aussi à ceux dont la vie est rendue impossible, et à tous ceux qui par altruisme se démènent pour leur être utiles, le plus souvent dans la plus grande discrétion.

Cette année, le service public d'enseignement supérieur et de recherche est le terrain d'une convergence inédite de textes législatifs nous concernant directement. Le projet de loi dite de "refondation de l'École", en cours d'examen (CSE, CNESER...) ne correspond pas à l'ambition affichée et impose la prééminence du seul Ministère de l'Éducation Nationale sur la formation des enseignants. Une nouvelle loi d'orientation de l'enseignement supérieur et de la recherche est en cours d'élaboration, dans des conditions de consultation (Assises, réunions au MESR) loin d'être satisfaisantes. Ces textes devraient être promulgués en juillet ; certains textes d'application publiés avant septembre prochain, pour les ESPE notamment... L'acte 3 de la décentralisation, et les risques de régionalisation de l'enseignement supérieur et de la recherche, pourtant fortement dénoncés lors de ses assises, s'ajoutent à ce calendrier législatif particulièrement dense.

Cette année est aussi une année de congrès, pour notre fédération la FSU en février prochain à Poitiers du 11 au 15 février, pour le SNESUP les 26, 27 et 28 mars prochain à Paris dans les locaux de l'université Paris 13. Ce sont des moments importants dans la vie démocratique du syndicat, d'où les membres des futures directions tireront leur légitimité et le cap de leur action pour les deux prochaines années.

Plus personnellement, c'est la dernière fois que je présente mes vœux en qualité de secrétaire général du SNESUP. Je n'en fais pas mystère. Avant le renouvellement dans mes fonctions, j'avais annoncé que je ne briguerai pas un nouveau mandat. Je fais le vœu de la clarté dans les débats, du respect de chacun, de la démocratie jusqu'au bout, de l'unité dans la pluralité, de ce qui fait de nous la première organisation syndicale chez les enseignants du supérieur.

Pour les changements qu'attendent les personnels, il nous faut agir sur les contenus du prochain texte législatif devant se substituer aux lois « Pacte pour la Recherche » et LRU. Cela exige l'implication de tous pour faire pression sur le gouvernement et les parlementaires. Rien n'est définitivement arrêté. Rien ne nous détournera de l'essentiel, pas plus l'intensité de l'activité de ces prochains mois... Nous agirons jusqu'au dernier moment, tout au long du processus, pour la satisfaction de nos revendications, pour l'emploi, pour stopper les non-renouvellements de CDD et intégrer les précaires, pour le service public d'enseignement supérieur et de recherche. 

Je vous présente mes meilleurs vœux les plus chaleureux pour cette nouvelle année, une année de réussites personnelles et collectives pour chacun, de lutte pour le service public pour tous.

Stéphane TASSEL
SG du SNESUP