Lettre Flash n°12 : L'exigence d'autres choix que l'austérité budgétaire grandit

Publié le : 27/11/2014

     

Lettre Flash n°12 à télécharger (Adobe Acrobat 226.9 kb)

L'exigence d'autres choix que l'austérité budgétaire grandit

Un mécontentement large, visible et audible grandit contre l'attitude du gouvernement, qui a encore durci sa politique d'austérité vis-à-vis de l'enseignement supérieur et de la recherche (ESR) en amputant le budget 2015 de 70 M€ sur les établissements d'enseignement supérieur et de 30 M€ sur les organismes de recherche.

Au CNESER du 24 novembre, ce sont 36 voix (1), regroupant très largement les représentants de la communauté universitaire et des grands intérêt nationaux, qui se sont élevées pour rappeler que les établissements n'ont plus les moyens d'assurer leur mission de service public, demander des moyens humains et financiers à la hauteur des enjeux et, dans l'immédiat, un collectif budgétaire afin de répondre à la situation de crise que connaissent les universités et les organismes de recherche. La discussion sur le rapport IGEN-IGAENR et sur celui du président du Comité de suivi de la réforme de la Formation des Enseignants a bien mis en évidence que dans les ESPE aussi, même si ce n'est pas le seul problème, les moyens financiers et les postes font défaut pour réussir la réforme attendue.

L'appel à la mobilisation le 11 décembre contre la dégradation continue des conditions de fonctionnement de l'ESR, s'est encore élargi, puisqu'aux très nombreuses organisations syndicales et collectifs (2), s'ajoute désormais la Commission Permanente du CNU, dont l'assemblée générale s'est prononcée le 26 novembre à une très large majorité.

Les parlementaires sont de plus en plus nombreux à s'inquiéter de la dégradation de l'ESR, alertés notamment par le SNESUP-FSU : après les amendements pour réviser le CIR en faveur du budget de l'ESR déposés à l'Assemblée Nationale, après la proposition de la commission des finances du Sénat de ne pas adopter les crédits amputés de la Mires, c'est la commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat qui adopte à l'unanimité, le 26 novembre, un amendement visant à rétablir ces crédits, pour « préserver les moyens de l'enseignement supérieur et de la recherche qui constituent des secteurs prioritaires et structurants pour le redressement et l'avenir du pays. »

Dans les universités, la colère monte ; personnels et étudiants se mobilisent sous des formes diverses. Ainsi, à Clermont-Ferrand, l'alerte a été lancée par des manifestations en octobre, contre le plan d'austérité et de suppression de postes décidé par l'Université Blaise Pascal ; à Strasbourg, une assemblée générale a réuni une centaine de personnels le 24 novembre ; elle appelle (3) solennellement le gouvernement a? changer de politique, invite la communauté à se mobiliser et souhaite que la CPU s'associe au mouvement en déclarant une « Journée universités mortes » partout en France le 11 décembre. A Toulouse 2, les étudiants et les personnels, massivement mobilisés, ont obtenu la tenue de deux journées « banalisées », les 27 novembre et 2 décembre, afin de « favoriser les échanges sur les conditions dégradées du Service Public d'ESR » et de « faire du 11 décembre un temps fort de la mobilisation », selon les termes-mêmes du Président d'Université.

Le SNESUP-FSU est à l'initiative, depuis la rentrée, d'alertes sur la situation très dégradée de l'ESR et de propositions pour d'autres orientations budgétaires, notamment lors de la journée « Sortir de l'Austérité » du 20 novembre ; il est évidemment partie prenante de toutes ces mobilisations.

Le SNESUP-FSU appelle l'ensemble des personnels et des étudiants de l'enseignement supérieur et de la recherche à faire grandir l'exigence que d'autres choix que l'austérité sont non seulement possibles mais indispensables.

Paris, le 27 novembre 2014

1. Motion en ligne sur Le-Snesup/L-actualite-du-SUP?aid=7165&ptid=5 ;
signataires : FSU (SNESUP, SNASUB, SNCS), UNSA (Sup Recherche, A&I, UNSA Education), SNPTES, SGEN-CFDT, CFDT, QSF, CPU, UNEF, FAGE, CGT, UGICT-CGT, FCPE ; à l'exception notable des syndicats FO et de la FercSup CGT
2 . Appel en ligne sur Le-Snesup/L-actualite-du-SUP?aid=7161&ptid=5 ;
signé par CGT (SNTRS, INRA, FERC-Sup), FSU (SNASUB, SNCS, SNEP, SNESUP), SGEN-CFDT Recherche EPST,
SUD Recherche EPST, SUD Education, Sup'Recherche-UNSA, SNPTES, UNEF, Sciences en Marche,
Comité de Pilotage des Directeurs d'Unités, SLU, Collectifs des précaires de l'ESR ;
3. Appel en ligne ici : Le-Snesup/L-actualite-du-SUP?aid=7164&ptid=5

 

 

 

 

4 décembre : élections professionnelles.