Le SNESUP-FSU dénonce un monologue social qui évacue l’essentiel des préoccupations des personnels

Publié le : 22/04/2016


Sur l'avancement de l'Agenda social du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche (MENESR)
- GT4 - MISSIONS ET PERSPECTIVES DE CARRIERES

Le SNESUP-FSU dénonce un monologue social qui évacue l'essentiel des préoccupations des personnels

 

Nos constats à l'issue de la rencontre du 13 avril 2016 avec le ministère sont les suivants :

  • Malgré l'engagement du secrétaire d'État le 29 février, aucun interlocuteur ni interlocutrice politique du cabinet n'était présent-e et aucun compte-rendu des rencontres n'a été communiqué ;

 

  • Alors que le cabinet du MENESR avait promis d'avancer l'étude de la revalorisation des grilles indiciaires des enseignant-e-s, enseignant-e-s chercheur-e-s (EC) et chercheur-e-s du MENESR avant juillet 2016, cette négociation est de nouveau repoussée au second semestre sans aucun début de proposition ;

 

  • Concernant le recrutement des chercheur-e-s, le ministère n'a pas tenu compte des réserves évoquées lors des premières réunions et a renouvelé plusieurs projets décriés. La suppression de la limite d'âge de recrutement à 31 ans apparaît comme une mesure de circonstance ; la FSU défend au contraire un recrutement au plus près de la thèse. Elle s'oppose à toute suppression des jurys nationaux au profit de jurys locaux (qui plus est composés à 50% de membres nommés) ainsi qu'à la possibilité pour des DR émérites de reprendre la direction de doctorats.

 

  • La DGRH du MENESR a maintenu sa lecture extensive de l'article d'application du référentiel des tâches des EC aux PRAG et PRCE du sup. Le SNESUP-FSU a rappelé que les tâches administratives devaient être assurées par des personnels BIATSS qualifiés et ne devaient pas relever des missions des enseignant-e-s ou des enseignant-e-s chercheur-e-s. Nous avons demandé que ce travail ne soit assuré que sur la base du volontariat, pris en compte par le référentiel, et nous avons réaffirmé que, contrairement au SGEN-CFDT, nous étions opposés à toute modification des statuts et des obligations de service des PRAG et PRCE qui dénaturerait leur mission d'enseignement. Et suite au rappel que nous avons fait des réels problèmes des collègues (retards de carrière, services lourds, conditions de travail, salaire...), le ministère est resté muet !

 

  • Enfin, à propos de la formation initiale et continue des enseignant-e-s chercheur-e-s, le SNESUP-FSU a rappelé qu'il n'était pas acceptable d'envisager une formation lourde au cours de la préparation du doctorat, que celle-ci devait être proposée durant les premières années post-recrutement et donc donner lieu à des décharges de service. Un état des lieux des pratiques des établissements a été réalisé par la DGESIP (44% des établissements interrogés proposent déjà des décharges de service aux EC néo-recruté-e-s). Un calendrier échelonné sur plus d'un an a été présenté pour construire le cahier des charges de cette formation.

 

Le SNESUP-FSU renouvelle la dénonciation de ce monologue social qui évacue l'essentiel des préoccupations des personnels.