Le SNESUP-FSU dénonce les purges dans la Fonction publique turque

Publié le : 20/07/2016


Le SNESUP-FSU dénonce les purges dans la Fonction publique turque et lance un appel au soutien des universitaires

Suite à la tentative de coup d'État en Turquie, le Président Erdogan et son gouvernement se sont lancés dans une entreprise de répression massive qui va bien au-delà de l'armée et frappe aussi les médias, la justice et les fonctionnaires. La suspension de plus de 35 000 agents de l'État, dont plus de 15 000 dans l'enseignement, constitue une purge sans précédent. La mise en place d'un régime autoritaire en Turquie franchit aujourd'hui une étape majeure.

Dès le premier trimestre 2016, le Président Erdogan s'en était pris aux universitaires et aux chercheur.e.s en usant de pressions et de sanctions judiciaires ou administratives à l'égard de plus de la moitié des 1228 premier.e.s signataires d'un Appel pour la paix en Turquie. Aujourd'hui, dans la suite de la tentative de coup d'État, 1900 doyen.ne.s des établissements publics et privés ont été suspendu.e.s de leur fonction.

Le SNESUP-FSU dénonce vigoureusement une tentative de mise au pas de toute la société turque, les arrestations massives et arbitraires de supposé.e.s opposant.e.s et les graves atteintes à la liberté d'expression, à la liberté de la presse et aux libertés académiques. Il demande que cesse immédiatement cette persécution qui est la marque des dictatures. À cet effet, il exige le rétablissement des universitaires dans leurs fonctions, la levée de l'interdiction qui est faite aux fonctionnaires de se déplacer à l'étranger et le respect des Droits humains.

Le SNESUP-FSU interpelle le Président de la République française afin qu'il intervienne en urgence et avec force et détermination auprès des autorités turques et des instances européennes et internationales en faveur d'un rétablissement de l'état de droit en Turquie.

Il interpelle également les président.e.s d'université afin qu'ils/elles établissent une veille portant sur nos nombreux/ses collègues universitaires, chercheur.e.s et jeunes chercheur.e.s d'origine turque qui pourraient être menacé.e.s. Il les appelle, en outre, à étudier et mettre en œuvre toutes les mesures possibles pour accueillir et protéger dans nos établissements les collègues des universités turques dont la liberté et la sécurité seraient menacées. Une attention particulière doit aussi être accordée aux étudiant.e.s turc.que.s inscrit.e.s dans nos universités.

Le SNESUP-FSU affirme enfin sa solidarité avec les forces démocratiques et les syndicats turcs qui œuvrent pour une société respectueuse de tous les Droits humains.