Le Mensuel n°612 février 2013

Télécharger le Mensuel n°612 février 2013 ()

Précarité, nouvelle loi ESR, ESPE... dans l'action ! 

• par Stéphane Tassel, secrétaire général du SNESUP-FSU

L'examen au CNESER du projet de loi pour l'enseignement supérieur et la recherche est une étape majeure. Il prolonge l'intervention du SNESUP sur le texte de loi sur l'École. Améliorer la formation des enseignants est une étape qui ne saurait être bâclée. Cela exige que la mise en place des nouvelles ESPE associe les personnels, assurant à ceux des IUFM qu'ils en
seront acteurs.
Pied à pied, nous imposons le débat, réfutant le découpage artificiel entre enseignements scolaire et supérieur. Le projet de loi ESR, communiqué dans deux versions successives, dont l'exposé des motifs n'a été dévoilé qu'au dernier moment, ne rompt pas avec les politiques précédentes. Il est encore temps d'ouvrir de réelles négociations avant que la représentation nationale ne décide.
Le SNESUP se donne les moyens d'agir jusqu'au bout sur le processus d'élaboration législatif. Les moyens ne font pas tout, mais sans réengagement de l'État, le nombre d'établissements en déficit ne diminuera pas. Ni la précarité, ni les gels et suppressions d'emplois, avec pour corollaires la réduction des volumes d'enseignement, l'augmentation des effectifs en travaux dirigés, l'affaiblissement du potentiel de recherche...
Les établissements et les organismes doivent bénéficier de créations d'emplois, de crédits supplémentaires pour rattraper le retard accumulé. Les inégalités entre établissements ne peuvent être corrigées sans rompre avec l'autonomie financière ou les logiques contractuelles reliant arbitrairement moyens et objectifs à court terme. L'urgence de mécanismes de régulation nationale, l'exigence d'égalité sur le territoire concernant la formation, la recherche, les carrières des personnels sont à conquérir.
La poussée du chômage pointe l'urgence de protection collective. Le monopole de l'université publique dans la délivrance des diplômes, leur reconnaissance jusqu'au doctorat, dans le public et le privé, concourent directement à ces garanties collectives ainsi qu'aux revalorisations
salariales.
On ne fera pas l'économie des rapports de force. Au sortir d'un congrès de la FSU, tourné notamment vers les mobilisations du 5 mars contre la remise en cause du droit social, et à la veille de notre congrès, pour résorber la précarité, pour une tout autre loi ESR, pour bien former les enseignants de demain... ensemble, agissons ! Utilisez la lettre carte au président de la République, faites voter des motions, imposez le débat, écrivez aux parlementaires...

Sommaire