Le 10 fevrier, une cinglante et lucide riposte à Valérie Pécresse

Publié le : 09/02/2009

Communiqué du 9 février 2009

Le gouvernement et la ministre sont singulièrement embarrassés par la participation croissante des enseignants-chercheurs, des enseignants et aussi des personnels BIATOSS dans les universités, des chercheurs et des ITA dans les organismes de recherche, comme des étudiants, sur la plupart des campus aux actions construites et cohérentes de grève et de manifestations.

Nos revendications sont claires. Une immense détermination nous fédère. En ce jour où, s'ajoutant aux dizaines de votes dans les conseils centraux et congrès des universités pour exiger le retrait des textes et dispositifs contestés, plus d'une quinzaine de présidents signent solennellement un appel dans le même sens à la Sorbonne, la ministre tente une diversion qui ne prend pas la mesure de la colère et de la détermination des collègues. Sur le seul décret statutaire, qu'elle ne retire pas (il suit donc son chemin au Conseil d'Etat), elle envisage une "médiation" confiée à la présidente du comité de suivi de la loi LRU. Dans cette affaire, la curieuse réunion convoquée mercredi 11 après-midi sur une "charte" de bonne conduite, que le SNESUP a dénoncée, semble passer à la trappe. Mystère ?

Cette annonce à la veille d'une manifestation qui s'annonce puissante n'est rien qu'une mesure dilatoire. Sur le décret, une seule annonce s'impose : comme des milliers de collègues l'exigent, appuyés par des présidents, des élus, des parlementaires : c'est le retrait.

Le petit périmètre dans lequel Valérie Pécresse puise ses conseillers encore aujourd'hui, démontre qu'elle ne veut pas comprendre les exigences de la communauté universitaire et de la recherche. Le comité de suivi de la loi LRU est connu pour un rapport  rendu en décembre 2008 qui propose à la ministre 17 entraves supplémentaires à la collégialité universitaire (sur 18 préconisations) !

Le SNESUP appelle les universitaires, les chercheurs, les étudiants, toute la communauté de la recherche et des universités à infliger, par leur participation massive à la grève et aux manifestations du mardi 10, une cinglante et lucide riposte à ces manœuvres.

Paris, le 9 février 2009 - 17 h 30