l'AERES doit être supprimée

Publié le : 05/04/2013


COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU SNESUP-FSU ET DU SNCS-FSU

L'AERES DOIT ÊTRE SUPPRIMÉE

La sénatrice en charge du rapport sur le projet de loi sur l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, Mme Dominique Gillot, vient d'annoncer publiquement que la suppression de l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES), prévue par le texte du projet de loi, devrait encore faire l'objet d'un "débat". Cette annonce s'accompagne d'une surprenante justification: "Nous n'avons pas entendu de demande de suppression de cette évaluation au sein de la communauté universitaire".

Le SNESUP-FSU et le SNCS-FSU, organisations syndicales majoritaires des universités et organismes de recherche, dans tous les corps d'enseignants-chercheurs et de chercheurs , se voient donc dans l'obligation de rappeler que la suppression de l'AERES constitue une revendication majeure de la communauté scientifique, et ce depuis la création de l'Agence en 2006. Depuis cette date, le SNCS et le SNESUP dénoncent les atteintes aux libertés académiques et à l'indépendance de la recherche portées par une Agence dont tout le fonctionnement contourne et bafoue le principe d'une évaluation démocratique, collégiale et contradictoire effectuée par des pairs majoritairement élus par la communauté scientifique.

Le très fort mécontentement suscité par l'AERES a d'ailleurs été un des messages les plus constants et largement partagés qui se sont exprimés pendant les Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche.

L'AERES a construit une bureaucratie de l'évaluation, pesante, inefficace ; le mouvement commun des personnels de l'université et de la recherche, en 2009, en a livré la preuve ; les constants revirements de l'Agence, depuis désormais plus d'un an, en produisent l'aveu. Après dix années de combat de la communauté scientifique pour la sauvegarde de ses libertés dans le service public d'enseignement supérieur et de recherche, la restauration de l'AERES serait plus qu'une erreur : une provocation.

Paris-Meudon, le 4 avril 2013