Publié le : 29/11/2006

Communiqué de presse

Paris, le 29 novembre
2006

style='font-size:16.0pt'>LA QUALIFICATION DES ENSEIGNANTS EN DANGER

Depuis la création des IUFM la durée de la formation
des enseignants, en France, est de cinq ans au minimum : trois ans pour obtenir
la licence, une année pleine et entière de préparation
aux concours en université et en IUFM, une année de formation
professionnelle globale après le concours, en IUFM et sur le terrain.
C'est ce continuum qui fonde l’accroissement progressif de la qualification
des enseignants.



Le projet de cahier des charges de la formation des enseignants rendu public
le 28 Novembre par le Ministère vise à réduire cette durée
et ce volume de la formation. Tout particulièrement, l’année
pleine et entière de préparation aux concours disparaît
au profit d’un indéterminé « temps consacré
à la préparation du concours ». En témoigne aussi
le fait qu’il n’y a aucune mention du volume consacré à
la dite préparation du concours. Or cette année pleine et entière
de préparation aux concours est déterminante pour une meilleure
qualification professionnelle des enseignants.



Cette réduction est en adéquation avec la volonté ministérielle
de fonder uniquement les concours sur « la maîtrise des savoirs
disciplinaires » ce qui signifie que les concours de recrutement des enseignants
ne requièrent que la seule compétence académique acquise
au cours du cursus licence. Elle l’est aussi avec la perspective clairement
affirmée de créer des licences « métiers de l’enseignement
» et la volonté de réduire le contenu disciplinaire dans
le cursus licence (préparation aux mentions complémentaires, introduction
de langues vivantes, informatique, stage en entreprise, …).



Ce schéma ministériel de la formation vise à réduire
à quatre ans, en durée et en volume, la formation des enseignants.



Dans le même sens, le cadrage horaire, a minima, de la seule deuxième
année d’IUFM est relégué dans l’annexe du projet
d’arrêté alors que la durée des stages, en augmentation
pour les PE et les PLC figure, elle, dans l’arrêté !



A l’heure de l’intégration universitaire des IUFM ce cahier
des charges est paradoxalement de moins en moins universitaire : l’obtention
d’un master n’est pas une perspective, le mémoire professionnel
passe aux oubliettes et la recherche n’est qu’un ornement.



Dans cette optique ministérielle, les universités et leurs IUFM
tendraient à devenir des services communs de gestion administrative et
pédagogique des stages sans équipes stables de formateurs pour
assumer cette mission de formation des enseignants. Puisqu’en effet l’objectif
c’est que les formateurs affectés à la formation des enseignants
aient un service en temps partagé entre établissement scolaire
ou université et IUFM.



Le SNESUP-FSU appelle les personnels des universités
et des IUFM à se mobiliser pour obtenir un tout autre cahier des charges
et pour exiger de bonnes conditions pour l’intégration des IUFM
dans les universités.







Syndicat National de l’Enseignement Supérieur – FSU

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