Formations, emplois, qualification : texte de problématique

Publié le 16 avril 2010

Congrès d'Etude Dunkerque 2006

Formations, qualifications, emploi. Texte de problématique


 

Position du problème :

Au niveau français

  • chômage des jeunes diplômés ;
  • difficultés d'accès à l'emploi, précarité des premiers emplois ;
  • chômage des jeunes sans qualification ;
  • échec étudiant, abandon en premières années des cursus ;
  • valeur relative des diplômes, déclassements à l'embauche, ... ;
  • manque de personnel qualifié dans d'importants secteurs (santé, ingénierie, etc...) ;
  • suppressions massives d'emplois dans les services publics.

Au niveau européen

  • plans sociaux, flexibilité, déréglementation, délocalisations ;
  • pratiques de recrutement différentes dans les pays européens : critères de recrutement (âge, formation, expérience, maîtrise d'une langue étrangère, photo, etc), rôle des annonces d'offres d'emploi, des professionnels du recrutement.

=> Une situation de crise.

Face à cela, des attaques contre le droit du travail et une tentative de mise en cause de l'université, « non adaptée », « non performante », « produisant des chômeurs » ... Trop de diplômés ?

Au contraire, la nécessité d'augmenter le nombre des diplômés et le niveau de qualification pour répondre aux besoins : sociaux, culturels, économiques (objectif de 50 % d'une classe d'âge diplômés de l'Enseignement supérieur), d'où nécessité de mettre en place des modalités pédagogiques d'aide à la réussite.

 

1. Etat des lieux :

1.0. Physionomie de l'emploi qualifié en France et en Europe

1.0.1. les politiques des multinationales et des PME (" monopoly " des restructurations, fusions et délocalisations)

1.0.2. les effets des politiques gouvernementales sur l'emploi, notamment dans le public

1.1. L'emploi des diplômés

1.1.1. le diplôme reste protecteur

1.1.2. mais tendance à la déqualification

1.1.3. l'emploi n'est pas toujours dans le secteur initial de formation (exemple : STAPS)

1.2. Les besoins

1.2.1 l'expression des besoins sociaux : la demande de formation exprimée par les étudiants et les familles, les élus, les associations, l'ANPE, les employeurs, les syndicats de travailleurs ; l'implication de la communauté universitaire.

1.2.2 les politiques de recrutement des entreprises et collectivités ; la difficulté de faire prendre en compte les besoins sociaux qui conduisent à des métiers émergents ou régis par les concours des fonctions publiques, ou le développement de contrats dans les collectivités territoriales. Exemple : " Intervention Sociale ",

1.2.3 un tableau des besoins de qualification aux plans local, national, européen ; les études de prospective et leurs limites. Études de la DEP : macro (des secteurs, des niveaux), mais pas micro (peu de métiers), celles de la DARES (secteurs, par exemple aide à la personne, ce qui interpelle sur la place des formations supérieures à ce niveau), BIPE 1.2.4 l'information des jeunes et des étudiants pour faire connaître ces besoins. Quels nouveaux rôles pour les SCUIO, les établissements d'enseignement supérieur vis-à-vis des primo-entrants ? au cours des études ?

2. Les formations supérieures :

2.1. Elles sont diplômantes et qualifiantes :

les diplômes certifient les qualifications reconnues selon une grille de classification, reconnues dans les conventions collectives et dans la fonction publique, même si le doctorat n'est encore reconnu que dans l'Enseignement supérieur et la Recherche publics.

2.2 Articulation formations/métiers

2.2.1. Le caractère universitaire des formations supérieures dispensées dans les universités et la plus grande part des écoles d'ingénieurs implique une approche large, approfondie, des contenus de formation, qui ne se réduit pas à un strict apprentissage de gestes professionnels, un lien avec la recherche pour l'apprentissage de la méthodologie, la formation à la réflexion, à l'esprit critique.
NB : à côté des formations universitaires : DUT, licence professionnelle, IUP, master pro ...à l'Université, d'autres formations supérieures n'ont pas de lien institutionnel avec la recherche, qu'elles soient publiques (BTS, Para-Médical, Sport), consulaires (Commerce) ou privées.

2.2.2. Les métiers évoluent, se transforment : sous l'effet des facteurs économiques, sociaux, techniques, scientifiques dans une relation dialectique entre métiers / formations / recherche.

2.2.3. Les contenus de formation permettent l'acquisition de connaissances et de capacités nécessaires à des métiers ou des familles de métier, ils peuvent comprendre l'acquisition de gestes professionnels - il y a d'ailleurs un continuum science-technologie - et la connaissance de contextes professionnels.

2.2.4. Toute formation universitaire est-elle professionnelle ? Faut-il distinguer, voire opposer formations généralistes et « professionnelles » ? Pour le SNESUP, la double finalité de tout cursus
- Les formations de droit, de médecine, à l'enseignement, sont à la fois générales et professionnelles
- L'approche professionnalisante (et/ou technologique) peut mener à une approche plus générale (scientifique, théorique) cf. « pédagogie inductive », notamment au bénéfice de nouveaux publics étudiants (bacs techno et pro)
- Effets en retour du technologique sur le fondamental

2.2.5. Comment élaborer des formations supérieures articulées à une approche professionnelle ?

a. Le monde professionnel est divers : emploi public/privé ; emploi privé = entreprises, PME, professions libérales, artisans ; employeurs/employés ; catégories professionnelles ; professionnalité ... L'articulation avec les formations se situe au niveau de la professionnalité (définition des connaissances fondamentales, des savoirs particuliers, des compétences ou capacités nécessaires pour l'exercice professionnel, ...) Mais cela ne se fait pas dans l'abstrait.

b. La participation du monde professionnel à l'élaboration (local/national) ; Quelle forme d'implication des autres participants (étudiants, personnels IATOSS, élus) ?

c. La participation du monde professionnel à la formation : stages, projets, alternance ; apprentissage ; prof. associés et vacataires de la profession.

d. La participation de l'université aux évolutions du monde professionnel : formation continue, VAE, recherche, etc.
Missions, rôle de chacun des acteurs ? Qui est porteur de la demande ? Préserver la double finalité ? Statut des étudiants (stages, apprentissage) ?

2.3. Réorientation des formations universitaires (LMD, formations d'ingénieurs, autres formations) et modification de la réglementation :

  • Référentiel national des formations et diplômes : Licences, Licences Professionnelles et Masters. Quid des formations d'ingénieur ?
  • Formulation des objectifs des cursus en fonction de besoins de qualification.
  • Rôles de l'établissement et de ses partenaires intérieurs et extérieurs dans la définition et le déroulement des cursus.
  • Mesures pédagogiques d'aide à la réussite (TD, TP, tutorat, enseignements intégrés, langues vivantes, etc).
  • Nouveaux critères d'évaluation et d'habilitation de tous les cursus, y compris ceux relevant de la CTI et de la commission d'expertise des écoles de Commerce

. Rôle du CNESER.

=> Nouveaux textes réglementaires

=> Moyens supplémentaires, reconnaissance pour les enseignants-chercheurs et enseignants.

2.4. Articulation formations/emploi

  • Accès à l'emploi : situation de l'emploi, du marché du travail, conditions de l'emploi : responsabilité des employeurs ...
  • Insertion : quel rôle de l'Université pour le suivi de l'insertion, l'information des étudiants ? faut-il instaurer des apprentissages spécifiques pour le processus de recherche d'emploi ? qui, où ?
  • Incidences sur la carte universitaire et les contenus de formation : adapter les formations à l'emploi ? (en termes quantitatifs notamment) : connaissance très " macro " du marché de l'emploi, difficulté de la prévision. (on ne peut réduire les formations universitaires à ce cadre) ; relations avec les partenaires économiques et territoriaux, notamment au plan institutionnel (CESR, mise en place de CRESER, préparation du CPER, etc) ;

=> Droit à la formation, formation tout au long de la vie, une réponse partielle

 

En guise de conclusion provisoire :

Le souci d'articuler les formations supérieures à des métiers, à des besoins de formation, d'articuler leur développement aux conditions de l'emploi, et, de manière générale, ce que l'on désigne sous le terme de professionnalisation ne saurait se réduire à l'instauration de filières sélectives, et/ou de filières courtes (cf. les licences professionnelles).

Nous sommes porteurs d'une conception exigeante de la professionnalisation, sans concession quant aux contenus, quant aux objectifs (esprit critique, autonomie, etc), qui nécessite des relations avec l'ensemble des acteurs du monde professionnel dans une dialectique qui fasse jouer à chaque acteur de la formation le rôle qui est le sien.

Tout ceci ne peut se faire à moyens constants et sans prise en compte dans les services et la carrière des enseignants chercheurs.

  • Annexe 1 : Eléments d'information sur l'insertion tirés des études du CEREQ
  • Annexe 2 : Deux études officielles sur les perspectives d'emploi d'ici 2015
  • Annexe 3 : Dossier de snesup.fr sur le débat national université-emploi


contributions au forum

 


Sujet :
DEUX ETUDES OFFICIELLES SUR LES PERSPECTIVES D'EMPLOI D'ICI 2015
posté le :
15/05/2006
Auteur :
webmestre pour le secretariat general du SNESUP-FSU
En complément du texte introductif ci-dessus :

Deux études dessinent les perspectives d'emploi et de recrutement d'ici 2015 ( « Les métiers en 2015 : l'impact du départ des générations du baby-boom », Dares- le Plan, Premières synthèses, décembre 2005.
« Prospectives emploi-formation à l'horizon 2015 », Direction de l'évaluation et de la prospective (DEP) du MEN, en collaboration avec le BIPE, note d'information février 2006).
Les hypothèses et résultats sont assez voisins (la deuxième étude croise les besoins par familles professionnelles par les niveaux de diplômes pour les jeunes sortant du système éducatif). Le scénario peut être considéré comme assez « optimiste » : 2% de taux de croissance sur les 10 ans (alors qu'un « scénario noir » envisage le maintien d'un taux de chômage élevé conjugué à des difficultés de recrutement accrues) qui conduit néanmoins à un taux de chômage de 7,5% à l'horizon 2015 (Dans l'étude de la DARES, on mentionne explicitement que ce taux de chômage est pris comme « cible », car correspondant au « taux de chômage d'équilibre » (non inflationniste), tout en précisant qu'une variante avec un taux de chômage d'équilibre de 4,5% conduit pratiquement aux mêmes résultats, ce qui peut s'expliquer par le fait que les autres hypothèses du modèle sont inchangées) . La population active reste stable pendant la période envisagée, en raison d'un taux d'activité des seniors en légère augmentation (du fait notamment des changements de comportements provoqués par la réforme des retraites : L'âge moyen de départ devrait ainsi reculer de 10 mois et demi d'ici 20015, pour atteindre 59 ans et 5 mois. Cependant, compte tenu de l'évolution démographique, le nombre de départs augmenterait de 50%, passant de 400 000 à une moyenne de 600 000) .
80% (600 000 sur 750 000) des postes à pourvoir seraient consécutifs à des départs à la retraite ; 150 000 postes seulement correspondant à des créations nettes. La nature de ces postes serait conditionnée par d'importantes modifications dans la structure des emplois. D'un côté, il y aurait plus de cadres (21% de la population active contre 19% en 2000). Mais de l'autre, toujours plus d'emplois non qualifiés notamment dans les services ( S'appuyant sur des « travaux d'experts », le dernier en date étant le rapport au Conseil d'analyse économique de Michèle Debonneuil, le Ministre Borloo propose d'exploiter le « formidable gisement des emplois de services à la personne ». Il s'agit de créer 500 000 emplois de cette nature dans les trois prochaines années. Déjà, depuis 1993 (date de la création du chèque emploi service), l'activité dans ce secteur a doublé de volume, et compte à présent 1,3 million de salarié(e)s : mais en fait, il s'agit essentiellement de temps partiels, et ces emplois ne représentent que 390 000 postes à temps plein - la proportion d'employés non qualifiés passant de 13 à 14%). Ainsi, il y aurait « polarisation » accrue sur deux extrêmes : dans le premier pôle, des cadres et chargés d'expertise hautement qualifiés ; dans le second, des employés faiblement qualifiés. Le rapport Plan-DARES souligne la progression des aides à domicile, employées de maison, assistantes maternelles, agents d'entretien, correspondant notamment à des femmes peu diplômés ou restées longtemps inactives, à qui seraient ainsi offertes des « situations professionnelles fragiles » : horaires décalés et fragmentés, faibles rémunérations, rares perspectives d'évolution vers d'autres emplois.
Ces perspectives poseront d'importants problèmes d'organisation du travail et de « gestion des ressources humaines ». Certaines entreprises choisiront de favoriser la polyvalence, pour être plus « réactives », mais pourront avoir des difficultés à recruter sur ce type de profil. A l'inverse, d'autres chercheront à accroître leur productivité en précisant et en hiérarchisant les tâches, mais auront des difficultés à offrir des perspectives à leurs salariés. Un exemple est donné pour illustrer ces tensions, celui du secteur de la santé : dans un contexte de maîtrise des dépenses, seront poursuivis les recrutements d'aides-soignants et agents de service, qui seront chargés d'une partie des tâches anciennement dévolues aux infirmières ; on explique que cette évolution pourrait permettre, moyennant des formations adaptées, des débouchés à des personnes actuellement éloignées du marché du travail, mais on reconnaît que se poseront des problèmes de reconnaissance des actes effectuées et d'ouverture de perspectives de carrière.
Pour ce qui concerne les jeunes sortis du système éducatif, le rapport de la DEP se veut rassurant : la proportion de jeunes qu'il faudrait recruter à un niveau supérieur au bac serait en augmentation : 46% des sortants en 2015 contre 42% en 2003, ce qui permet d'affirmer qu'il y a « un défi à relever qui s'articule pleinement avec l'objectif de conduire 50% d'une classe d'âge à un diplôme de l'enseignement supérieur ». Mais il apparaît un problème majeur dont on ne voit pas la solution : le volume de sortants sera voisin en 2015 de 740 000. Même en supposant que tous les sortants ne rentrent pas « en activité » (les données du Cereq conduisent à estimer un « taux d'entrée » de 92%), il reste un nombre de jeunes se présentant sur le marché du travail de l'ordre de 680 000. Et face à ces 680 000 (ou plus), il y a moins de 600 000 (594 000) « besoins de recrutement ».
Ainsi se précise l'avenir que les tendances actuellement à l'œuvre proposent à la jeunesse : d'un côté, 25% recrutés aux niveaux I et II (diplôme de second ou troisième cycle universitaire) et 17% au niveau III (bac + 2) ; mais de l'autre, 16% recrutés au niveau VI (sorties du premier cycle du second degré et des formations pré-professionnelles) et 17% au niveau V (sorties de l'année terminale des cycles courts professionnels et abandons de la scolarité du second cycle long avant la terminale), avec en outre près de 13% excédant les « besoins », donc concrètement voués au chômage sauf s'ils parviennent à prendre la place d'autres salariés.


Sujet :
apprentissage dans le superieur
posté le :
15/05/2006
Auteur :
webmestre pour Michele Lauton
oncernant une allusion de Philippe à l'apprentissage, je rappelle que jusqu'ici le SNESUP a toujours distingué l'apprentissage dans l'Enseignement Supérieur de l'apprentissage dans le reste du système éducatif. Dans le cadre de certaines formations professionnelles du supérieur public, il a été ouvert des sections par l'apprentissage (IUT, IUP, Écoles d'Ingénieurs) à côté des groupes d'étudiants suivant la formation initiale traditionnelle. Souvent ces cursus sont conçus avec les mêmes contenus de formation académique, les mêmes types d'épreuves de validation des connaissances. La différence est que l'étudiant est appelé à travailler sur deux sites et donc dans deux contextes. Cela en fait des formations plutôt exigeantes, mais elles peuvent répondre au souci de certains étudiants d'une formation plus liée à la vie professionnelle (alternance allant de 2 jours / semaine en milieu professionnel à des périodes plus longues) et assurant une véritable rémunération (en l'absence de l'allocation d'études que nous revendiquons) avec la protection du Code du travail. Des établissements d'Enseignement Supérieur se sont attachés à passer par des CFA publics ou associatifs, et non par les CFA patronaux ou consulaires. Les collègues qui y interviennent et qui suivent les étudiants en entreprise sont en général assez motivés. Jusqu'à présent, cette forme de formation ne concerne qu'une minorité d'étudiants, et le plus souvent, l'accès à un cursus n'est pas subordonné à la modalité de l'apprentissage. Elle ne concerne pas ceux qui envisagent les métiers des fonctions publiques. Faudrait-il s'opposer à l'apprentissage dans le Supérieur ? Et pour quelles raisons ? Je ne le crois pas. On connaît d'ailleurs de nombreux cas d'étudiants qui ont réussi grâce à cette voie, et qui étaient en échec dans la voie traditionnelle, pas seulement pour des raisons d'orientation. Certes, nous ne pouvons envisager un développement de la voie de l'apprentissage dans le supérieur sans garanties, ni en faire la voie privilégiée de formation. Quelles propositions pouvons nous avancer ? Comment dialoguer avec les Conseils régionaux qui aujourd'hui accordent un soutien préférentiel à des formations par l'apprentissage au détriment d'actions de formation continue diplômantes ?

Au delà de cette question, il y a lieu de discuter de la participation du monde professionnel dans sa diversité à l'élaboration et à la mise en oeuvre des cursus : intervention de professionnels qualifiés dans l'élaboration des projets et dans les enseignements les plus proches des pratiques professionnelles ; formes diverses de l'alternance (dont l'apprentissage) ; contenus, suivi des stages; activités de projets, etc. Cette participation du monde professionnel doit contribuer à la "contextualisation des savoirs", à la maîtrise ses pratiques professionnelles et à l'insertion dans la problématique de la vie professionnelle (en entreprise, en milieu associatif ou dans les fonctions publiques), qui sont constitutifs d'une formation professionnelle réussie.

Mais il faut aussi penser à développer des formations professionnalisantes là où elles n'existent pas ou peu (par exemple, limitées aux seuls métiers de l'Enseignement et de la Recherche). Aujourd'hui, c'est le domaine des Sciences Humaines et Sociales qui comporte le moins de formations à visées professionnelles, que ce soit au niveau Licence (1 seule LP à Paris IV , en Commerce par exemple) ou Master (peu de Master Pro en Histoire ou en Lettres). Ne faut-il pas dans cet objectif que des licences prévoient des éléments de parcours professionnalisant ? Ne faut-il pas rendre obligatoires certains enseignements dits "disciplines de service" et leur certification (langues ou informatique, par exemple) tout au long de la licence? Un stage d'initiation à la vie professionnelle (Cf le stage ouvrier de certaines écoles d'Ingénieur) devrait-il être intégré à tout parcours de licence ? Des Initiatives du type Projet Personnel Professionnel (PPP) se sont avérées très motivantes là où elles ont été conçues et mises en oeuvre pour et avec les étudiants. Faut-il les généraliser ?

Voilà quelques éléments pour alimenter le débat préparatoire au congrès sur ce forum ou dans les sections.


Sujet :
débat université-emploi: revendication du SNES
posté le :
15/05/2006
Auteur :
webmestre pour le SNES-FSU
Pour « améliorer la construction de parcours de réussite à l'université », le SNES-FSU demande que le nombre de conseillers d'orientation-psychologues soit multiplié par cinq et qu'un « CIO dédié à l'enseignement supérieur soit créé dans toutes les grandes villes avec les nouveaux postes nécessaires », dans un communiqué diffusé ce vendredi 5 mai 2006.
Le syndicat regrette que, dans le cadre du débat sur le lien université-emploi, « le Premier ministre ignore superbement l'existence du service public d'orientation au sein de l'université ». Les actions des SUIO (services universitaires d'information et d'orientation) « pourraient être développées avec des moyens supplémentaires ». Aujourd'hui, il y a « un conseiller d'orientation-psychologue pour 18 000 étudiants et malgré la multiplication des sites universitaires, aucun poste n'a été créé, pire on en a supprimé et les recrutements ont été divisés par cinq depuis cinq ans ». En outre, le SNES-FSU conteste les axes de travail donnés par le Premier ministre à la commission université-emploi - une meilleure formation sur les débouchés, la création d'un grand service public de l'orientation. « Les questions essentielles sont toujours passées sous silence ». Pour le syndicat, l'information est nécessaire mais elle « ne créera pas d'emploi ». De plus, « il serait complètement illusoire de croire que les choix d'orientation se construisent essentiellement à partir d'une connaissance, d'ailleurs très approximative, des débouchés". Enfin, "la prospective en matière de qualification est éminemment politique ». Le SNES-FSU demande: « Va-t-on considérer qu'il faut davantage de personnels qualifiés au sein du service public pour mieux répondre aux besoins sociaux fondamentaux ou choisir au contraire de désengager, toujours plus, l'État ? ».

 

http://www.snes.edu/snesactu/article.php3?id_article=2098

 

Sujet :
Eléments d'information sur l'insertion tirés des études du CEREQ
posté le :
15/05/2006
Auteur :
webmestre pour secretariat general du SNESUP-FSU
selon le CEREQ , au bout de 3 ans de vie active, pour la génération
2001, statistique sur l'accès à l'emploi des sortants de l'Enseignement Supérieur :

navigation/general/load.php?ndoc=2435
(remplir bouton rechercher avec 2435 uniquement puis entree)


Sujet :
Sauvons la professionnalisation à l'université : plus de 2500 signatures
posté le :
15/05/2006
Auteur :
webmestre pour forum-sup
Le manifeste "Sauvons la professionnalisation à l'université", ou "SLPU" a recueilli "plus de 2 500" signatures, indiquent les animateurs du collectif du même nom, dans un communiqué daté du 8 mai 2006. Lancé en février par les directeurs d'IUP, des professionnels et des étudiants, le manifeste vise à "faire connaître [les] atteintes aux filières professionnelles à l'université et proposer des alternatives".
"Réagissant à la mise en place, le 25 avril dernier, de la commission du débat national 'université-emploi' ", le collectif, auquel appartient Francis Artigue, président de l'ADIUP (Assemblée des directeurs d'IUP), remarque que les attendus de cette instance mentionnent l'objectif de "professionnalisation", mais "ne font pas état des initiatives et réalisations des universités sur ce plan, ni des obstacles mis jusqu'ici par le ministère à leur aboutissement". Le SLPU dénonce : "La DES [direction de l'enseignement supérieur] a imposé, sous couvert d'une primauté du 'fondamental', la quasi-élimination des parcours technologiques en licence, la relégation en fin de cycle des contenus professionnalisants, la perte de lisibilité de nombreux cursus professionnels bac+5 dans un champ générique de master." Les animateurs du SLPU préviennent que "la dimension professionnelle (...) ne saurait se borner à un simple ajout de modules à l'existant, ni se limiter à des visions utilitaristes qui ne conduiraient qu'à des savoirs précaires".
Le communiqué constate également que "ni la communauté universitaire, ni les acteurs de la professionnalisation ne sont représentés ès qualités dans cette commission où ne figurent que des membres désignés à titre personnel, à l'exclusion d'organisations représentatives des étudiants, des enseignants, ou même des branches professionnelles".
SLPU avance des "alternatives concrètes" pour renforcer les cursus professionnels. Il demande une "refondation du LMD fondée sur les besoins de formation et de qualification, bénéficiant d'un cadrage national, donnant toute leur place aux cursus professionnalisants et au lien enseignement-recherche". Le collectif prône aussi un "accès élargi des jeunes et des salariés à des études supérieures dotées de finalités professionnelles et de meilleures conditions de réussite prenant en compte leurs parcours antérieurs". En outre, des mesures de soutien à l'insertion professionnelle des diplômés doivent être prises. Enfin, le SLPU demande une "programmation budgétaire permettant le financement par l'État de conditions d'encadrement, d'équipement et de fonctionnement conformes à ces dispositions". Les animateurs du collectif invitent "toutes les parties prenantes attachées à ces objectifs à soutenir ses démarches, et notamment à s'impliquer dans les débats qui seront organisés dans les académies et les établissements sur le thème université-emploi".
Contact : Francis Artigue, 06 77 23 49 92, Francis.Artigue@iup.univ-evry.fr; slpu.free.fr/


Rappel : le SNESUP est partie prenante de ce manifeste.