Formation des enseignants : le ministère s'engage à clarifier ses positions concernant les certifications en langues étrangères et en informatique
Formation des enseignants :
Au conseil supérieur de l'éducation, le ministère s'engage à clarifier ses positions concernant les certifications en langues étrangères et en informatique.
Dans les établissements d'enseignement supérieur, dans les IUFM et les UFR, le cataclysme provoqué par la contre-réforme de la formation des enseignants, dont nous demandons le retrait, est patent. À l'ensemble des attentes inconciliables exigées des étudiants se destinant aux métiers d'enseignants (préparation aux concours, enseignements de Master et mémoire de recherche...) , s'ajoute l'obligation de disposer de certifications (CLES 2, C2I2e).
Les effets de l'autonomie financière et la totale absence de moyens dévolus à cette nouvelle exigence creusent les inégalités et placent les étudiants dans des situations dramatiques propres à les détourner de l'enseignement. Le nombre d'inscrits aux concours a fortement diminué ces dernières années, et une telle obligation est susceptible de renforcer cette ligne de pente. Ces derniers jours, des informations émanant du ministère de l'Education Nationale, mais jamais officiellement confirmées, circulent dans divers réseaux (VP CEVU, CDSTAPS..). Elles indiqueraient que les étudiants de MASTER ayant validé des crédits en langues étrangères pourraient être dispensés de certification. Si de telles mesures répondraient aux situations d'une partie des étudiants, elles oublient les étudiants ayant bénéficié de validations (de type VES ou VAE), notamment parmi les candidats aux concours PLP, ou les candidats aux concours internes et écartent ceux dont les universités n'ont mis aucun enseignement de langues en Licence et en Master.
Depuis longtemps, nous soulevons ce problème. Dans le prolongement de la demande de clarification effectuée au CNESER, interpellant le MESR, qui a renvoyé le problème au MEN, le SNESUP est intervenu ce jour au conseil supérieur de l'éducation. Sans démentir l'existence d'une note émanant de la DGRH "examen et concours", le directeur de l'enseignement scolaire s'est dit "conscient du problème". Reconnaissant le bien-fondé de notre intervention et refusant de s'exprimer en séance, le Directeur Général de l'enseignement scolaire a convenu que l'administration devait "tenir compte des difficultés sur le terrain" et a fait l'annonce d'une "clarification dans des temps très proches".
Le SNESUP, avec la FSU, rappelle son exigence, dans l'immédiat, d'un moratoire suspendant l'exigence de certification CLES 2 et C2i2e pour valider les concours (CRPE, CAPES, CAPEPS, CAPET, CAPLP et CPE) pour les cinq années à venir. Il demande que les ministères de l'Éducation Nationale et de l'Enseignement supérieur et de la recherche produisent dans les plus brefs délais les textes permettant de clarifier l'annonce faite ce jour. Il demande enfin que ce moratoire concerne l'ensemble des candidats aux concours. Il demande que les universités bénéficient des moyens nécessaires pour que des formations en langues vivantes puissent être délivrées tout au long des cursus universitaires.
Paris, le 4 novembre 2011