Flash n°8 (html)

Publié le : 22/10/2007

Numéro 8

22 octobre 2007


POUR LA COMPLÉMENTARITÉ UNIVERSITÉS/ORGANISMES

La
lettre Flash au format pdf
(mise en page originale)


Lors du récent conseil scientifique du CNRS, le ministère a imposé un moratoire
à propos du vote concernant le plan d'orientation stratégique de cet organisme.
(voir réaction du Président du CoNRS, Yves Langevin).

Le SNESUP et le SNCS ont exprimé publiquement leur condamnation de la méthode
autoritaire employée une fois de plus par le Ministère. Ils ont dénoncé publiquement
les intentions liées à ce report, intentions que la lettre de mission du Président
de la République à V. Pécresse ne dissimulait pas : le démantèlement des grands
organismes de recherche et leur transformation en agence de moyens. Les deux
démentis adressés par la direction du CNRS mioctobre masquent mal les projets
gouvernementaux et ne sauraient apaiser les craintes légitimes de la communauté
scientifique, tant celles des chercheurs, que des enseignants-chercheurs et
des personnels ITA.

Ces démentis illustrent néanmoins les difficultés rencontrées par le gouvernement
dans son passage en force : ils sont confirmés lors de la rencontre entre une
délégation du SNESUP et Valérie Pécresse vendredi 19 octobre lorsque celleci
dément qu?il s?agit d?un moratoire et prétend « construire dans un délai de
six mois avec des négociations une contractualisation forte entre le ministère
et le CNRS ». A cette occasion, le SNESUP a rappelé son opposition à la transformation
du CNRS en agence de moyens, dénoncé la déstructuration des équipes de recherche
liée au poids exorbitant de l?ANR, et demandé l?augmentation très sensible des
postes d?accueil pour les enseignants chercheurs auprès des grands organismes.


Extraits de la déclaration SGEN-CFDT, SNCS-FSU, SNIRS-CGC, SNPTES-UNSA, SNTRS-CGT


au Conseil d?Administration du CNRS du 18/10/2007

NDLR :
texte intégral

La position et la méthode utilisée par le ministère sont inacceptables. Le
débat sur le schéma stratégique est repoussé, et est remise en cause l?organisation
du partenariat avec les universités. C?est la fin des UMR et l?annonce d?un
transfert probable des personnels CNRS sous l?autorité des présidents d?universités.

Le CNRS et les universités ont des rôles et des responsabilités communs et
complémentaires. La cotutelle des UMR doit se poursuivre. Transformer le CNRS
en des instituts mono disciplinaires coupés des universités serait sclérosant,
le diluer brutalement dans les universités serait source de graves dysfonctionnements.

Par sa position d?organisme national, le CNRS participe à la mise en cohérence
de la recherche, au développement de l?interdisciplinarité et à l?émergence
des nouvelles thématiques. Il contribue à la nécessaire complémentarité des
recherches menées dans le pays, pour éviter les dégâts des effets de mode notamment
dus aux similitudes dans les appels d?offre de l?Europe, de l?ANR ou des régions.

La recherche française a besoin d?une organisation alliant organismes nationaux
de recherche et universités responsables. L?affaiblissement du CNRS ne signifierait
pas pour autant le renforcement des universités. Si tel était le cas, il y aurait
dans le projet de budget 2008 bien plus que 6,4 millions d?euros pour la recherche
universitaire. Non, il s?agit de faire du ministère le seul pilote à bord. Ce
dernier fixe les objectifs scientifiques par le biais d?une ANR sous contrôle
politique, il attribue les moyens humains et financiers, il évalue par le biais
de l?AERES, où il procède à la totalité des nominations. Dans aucun pays développé,
la science n?est sous le contrôle du politique au même niveau que ce qui se
passe en France.

Ce sont les laboratoires qui sont au c?ur de la recherche. Ils doivent être
dotés de moyens, sans dépendre totalement de l?ANR. C?est pour cela que les
moyens accordés dans le cadre des contrats d?établissement doivent être massivement
augmentés.

Amplifier la mobilisation

contre la loi « libertés et responsabilités des universités »

et pour le développement d?un service public d?enseignement supérieur et de
recherche démocratique

lancé par 100 enseignants-chercheurs couvrant 100 établissements

en signant l?appel à l?adresse :

http://www.universite-democratique.org/spip.php?article120

style='color:red'>syndicat national de l'enseignement supérieur 78, rue
du faubourg saint-denis 75010 Paris Tél. : 0144799610 Fax :
0142462656 Courriel : accueil@snesup.fr
Site web : www.snesup.fr


Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués
(fichier
pdf avec mise en page originale
), peut être diffusée sans réserves dans
les départements d'enseignement et laboratoires, comme les lettres flash à venir,
de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire
entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier,
? et faire part d'observations sur tous les contenus et les formes de la négociation
à : sg@snesup.fr