Flash n°6 (html)

Publié le : 05/10/2005

Lettre
Numéro6
Flash
05
10 2005

Première réaction à l’avant-projet de loi Recherche

La lettre
Flash au format pdf
(mise en page originale)


UN PROJET DECEVANT

IMPOSER UNE AUTRE LOGIQUE POUR UN VERITABLE PACTE RECHERCHE



L’avant-projet de loi-programme pour la recherche vient d’être
rendu public aujourd’hui. Il confirme les critiques et les risques déjà
mis en avant par le SNESUP. Les engagements financiers, qui portent la trace
du mouvement de la communauté scientifique, sont très insuffisants
pour remédier aux graves difficultés de l’Enseignement supérieur
et de la recherche publique. Ils ne portent en réalité que jusqu’à
2007. Ils mélangent (par exemple pour le milliard supplémentaire
annoncé pour 2006) des efforts budgétaires et des mesures extra-budgétaires
(produits des privatisations). Ils agrègent, un soutien –insuffisant-
de la recherche publique et des aides à la recherche privée.

L’avant-projet et ses textes d’accompagnement sont à double
face : des mesures qui peuvent donner illusion sur certains points (souplesse
de fonctionnement, dispositions en faveur de certains jeunes chercheurs), et
un avant-projet législatif qui pour l’essentiel ouvre la voie à
une mise en concurrence des établissements et des personnels. Avant projet
qui privilégie en tous domaines les règles de gestion privée
sur celles de service public, en donnant comme axe prioritaire le développement
de fondations, à l’instar de l’Institut Pasteur ou de la
FNSP.

La volonté de coopération des établissements et des équipes
de recherche est dévoyée. La dichotomie opérée entre
PRES et campus thématiques de recherche risque d’aboutir à
ce que ces derniers, suscités ou adoubés par l’état,
concentrent les moyens budgétaires et les postes statutaires. La vocation
d’aménagement du territoire des établissements d’enseignement
supérieur et de recherche est ignorée. L’articulation des
formations aux politiques de recherche est absente, la coupure entre L et M
et D est quasiment organisée.

Les instances de pilotage et d’évaluation sont pour l’essentiel
composées de personnalités nommées par l’autorité
politique. Le Haut Conseil de la science et de la technologie exclut tout représentant
de la société civile. L’ANR, déjà créée,
change de statut, mais n’en demeure pas moins désespérément
opaque. La logique du plan gouvernemental est de donner la priorité à
la démarche de projets, au détriment des crédits récurrents
des laboratoires.

Les mesures concernant les personnels privilégient l’attribution
de primes (primes d’encadrement doctoral, bourses Descartes attribuées
pour 150 enseignants-chercheurs par an) tiennent lieu de revalorisation des
carrières. Les allègements de service pour les MC débutants
sont soumis aux décisions des Présidents d’Université,
sur contingent lié au contrat quadriennal. La réalité des
mesures annoncées n’apporte aucune réponse de fond au problème
de la précarité.

La modification de ce projet lors de son passage dans les instances (CES, CNESER),
par les dialogues avec les syndicats et SLR et par le débat budgétaire
et parlementaire, est indispensable pour prendre en compte les préoccupations
des acteurs, enseignants-chercheurs, chercheurs, personnels, en matière
de programmation, de revalorisation, de transparence et de démocratie
dans tous les rouages du système.

Le SNESUP appelle l’ensemble des collègues à agir sans attendre,
en prolongeant la mobilisation de l’an dernier et l’action du 4
octobre.



Communiqué envoyé à la presse - Paris, le 5 octobre 2005
à15h30

L’assemblée des secrétaires de sections SNESUP, réunie
demain jeudi 6 octobre, décidera des suites à donner pour amplifier
les actions recherche et celle du 4 octobre.



D’ores et déjà, informer et agir dans les établissements

Jugez sur pièces : http://www.pactepourlarecherche.fr


Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués
(fichier
pdf avec mise en page originale
), peut être diffusée sans réserves dans
les départements d'enseignement et laboratoires, comme les lettres flash à venir,
de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire
entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier,
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