Flash n°5 (html)

Publié le : 28/09/2007

Numéro 5

28 septembre 2007


LE TROMPE L’ŒIL DU BUDGET 2008 :

Dans une logique de démantèlement des statuts

La
lettre Flash au format pdf
(mise en page originale)


Le gouvernement fait grand cas d'une priorité vers le budget de l'enseignement
supérieur et de la recherche à l'occasion de la présentation du projet de loi
de finances 2008. L'augmentation annoncée ne correspond en fait qu'à une très
modeste évolution des moyens de formation et de recherche publique

    La décomposition donne :
  • 1, 286 milliards de crédits pour la Mission Interministérielle de Recherche
    et d?Enseignement Supérieur (MIRES) (dont 130 millions de crédits supplémentaires
    pour l?ANR), soit une augmentation de 5,8 %
  • 455 millions de « dépenses fiscales (dont 390 pour le Crédit Impôt-Recherche)
  • 60 millions pour le financement d?Oséo (qu?il est prévu de fusionner avec
    l?AII).
    Pour l?Enseignement Supérieur, le ministère assigne deux priorités :
  • accompagner la loi LRU (381 M?) : quelques mesures pour les personnels (19
    M?) notamment pour des repyramidages aboutissant à la disparition de personnels
    de catégories B et C, et l?essentiel pour l?immobilier (329 M? dont 207 pour
    les grands travaux, mais c?est encore très loin des besoins de sécurité estimés
    en 2005 à 1,9 milliards d?euros).
  • Réussite des étudiants : 137 M?, ce qui reste très insuffisant ; dont simplement
    40 M? pour lutter contre l?échec? autant que pour l?exonération de l?impôt
    pour les étudiants salariés ! 88 M? pour les bourses, hébergement et handicapés.

Pour la recherche, 443 M? vont au privé, dont une part majeure de crédit impôt-recherche,
sans contrepartie des entreprises.

Les financements sur projets ANR, Oséo sont accrus. La recherche de base publique
bénéficie de moins de 10 % des crédits supplémentaires, de moins de 5 % pour
le financement des labos.

Le fait majeur, totalement inédit et contraire aux engagements antérieurs,
est le refus de création de tout emploi public statutaire quel qu'en soit la
nature (chercheurs, enseignants-chercheurs, autres enseignants, ingénieurs,
techniciens, administratifs).

C'est dramatique pour l'enseignement supérieur et la recherche. Cela donne
la mesure de l'hypocrisie des déclarations quant aux objectifs d'amélioration
de l'encadrement et du suivi des étudiants, de l'innovation pédagogique. Quant
au potentiel de recherche, il se trouve fragilisé.

Ce budget s'inscrit dans la logique de démantèlement de la fonction publique
annoncée par Nicolas Sarkozy à Nantes ; il obscurcit les perspectives d'insertion
dans des activités scientifiques des nouvelles générations qu'il conviendrait
pourtant d'encourager fortement.

Le SNESUP mettra tout en ?uvre pour rassembler les universitaires,
les étudiants, les citoyens, pour à la fois contester les logiques à l'?uvre
tant dans ce projet de budget que dans la loi "libertés et responsabilités des
universités", du 10 août 2007, et faire entendre les besoins et des propositions
pour une authentique et indispensable dynamique des formations supérieures et
de la recherche.


VOTE CNU VOTEZ, FAITES VOTER POUR LES LISTES SNESUP-FSU

Les votes doivent arriver avant le 16 octobre à midi En cas
de problème, intervenir auprès des présidents d?université et nous avertir.


SAMEDI 29 SEPTEMBRE

MANIFESTER PARTOUT EN FRANCE

pour dire NON AUX FRANCHISES MEDICALES


avec la plupart des centrales syndicales.

A Paris, au gymnase Japy à 14 heures.

EXTRAIT COMMUNIQUE INTERSYNDICAL

.




Le projet de budget 2008 que vient de présenter le gouvernement est dans la
droite ligne des orientations politiques de la campagne électorale. Les organisations
syndicales dénoncent ce budget qui, notamment via les nombreuses suppressions
d?emplois, déstabilise la fonction publique. Les organisations syndicales sont
en désaccord avec la répartition de cet effort. Notamment elles alerteront les
personnels sur le fait qu?il n?y aura aucune création d?emplois statutaires
en 2008 contrairement à ce qui s?est passé les dernières années. De surcroît
on procédera à des suppressions d?emplois dans les catégories B et C via les
transformations d?emplois. Seuls seront créés des emplois précaires. Cette augmentation
annoncée s?appuie en grande partie sur le crédit d?impôt recherche (+ 400 millions).
Les organisations syndicales rappellent qu?elles sont très critiques par rapport
au CIR dont l?efficacité pour relancer la recherche dans les PME et PMI est
loin d?être démontrée. ?.

UNEF, UNSA (Sup-Recherche, SNPTES, A&I), FSU (SNEP, SNESUP, SNCS, SNASUB, SNTAP),
CGT (FERCSUP, SNTRS, UNCROUS, UGICT), Solidaires (SUD recherche EPST, SUD étudiant,
SUD éducation)

style='color:red'>syndicat national de l'enseignement supérieur 78, rue
du faubourg saint-denis 75010 Paris Tél. : 0144799610 Fax :
0142462656 Courriel : accueil@snesup.fr
Site web : www.snesup.fr


Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués
(fichier
pdf avec mise en page originale
), peut être diffusée sans réserves dans
les départements d'enseignement et laboratoires, comme les lettres flash à venir,
de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire
entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier,
? et faire part d'observations sur tous les contenus et les formes de la négociation
à : sg@snesup.fr