Flash n°33 (html)

Publié le : 30/05/2007

Numéro 33

29 mai 2007


ENJEUX DE LA RECHERCHE ET DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR :

LA FSU INTERPELLE LA MINISTRE

La
lettre Flash au format pdf
(mise en page originale)


 

Deux rencontres vendredi 25 mai 2007 au ministère de la recherche et
de l’enseignement supérieur avec



pour le ministère : Valérie Pécresse, Philippe Gillet,
(directeur de cabinet), Marie-Danièle Campion et Jean-Philippe de Saint-Martin
(directeurs-adjoints), Bernard Saint-Girons (DGES) ;

pour le SNESUP (premier temps- cadre FSU) : Jean Fabbri [9h-10h30] ; pour le
SNESUP (second temps SNESUP, SNCS, SNASUB) : Lise Dumasy et Jean Fabbri [10h45-12h].

La FSU a exposé ses ambitions pour le service public dans toute sa cohérence.
Cela exige des moyens considérables, une programmation pluriannuelle
des emplois de titulaires, un respect et une valorisation des missions des personnels,
de leurs carrières et des instances collectives que l’histoire
a forgées. Cela exige une réelle articulation entre secondaire
et supérieur et une reprise du dossier IUFM.

Le SNESUP, avec les autres syndicats de la FSU du supérieur (SNCS et
SNASUB), est fortement intervenu pour dénoncer la déréglementation
qu’a instaurée le Pacte Recherche et pour argumenter sur nos revendications
(exposées dans la lettre adressée au ministre le 18 mai dernier
–flash n° 31). Nous avons dénoncé sur le fond et la
forme, comme sur le calendrier, la brutalité inadéquate du projet
de loi sur l’autonomie annoncée pour juillet. En même temps,
nous avons porté l’exigence d’un collectif budgétaire
afin d’assurer pour les étudiants et les personnels une rentrée
universitaire plus satisfaisante.

Nos interventions ont porté sur l’essentielle articulation de
la formation et de la recherche dans TOUTES les disciplines et à tous
les niveaux, convergence et synergies de l’ensemble des voies du post-bac
; sur la nécessaire revalorisation du métier, entrée facilitée
(réduction de service pendant 2 a 3 ans), salaires, prise en compte de
toutes les activités dans le cadre du service, égalité
homme/femme (congés post maternité), mutation des enseignants-chercheurs
[groupe de travail obtenu avec de Robien].

Les interventions et réponses de la ministre s’inscrivent dans
la stratégie dite d’ouverture, de « changement » répétée
par Valérie Pécresse, comme les autres ministres. Des concertations
sont annoncées tant sur 5 chantiers (moyen et long terme) que sur la
loi de juillet qui n’est pas encore écrite (sic !). Même
si on peut trouver trace de nos constats (absence de lisibilité du LMD,
déstructuration des équipes liée aux contrats ANR) et propositions
(place des femmes), la ministre n’a pris devant nous aucun engagement
précis allant dans le sens de nos revendications.

Le SNESUP invite les collègues à intervenir au plus vite, il
se réjouit en particulier de la convergence large pour l’appel
à des Assises.



DECLARATION FSU du 25 mai



Dans un premier temps, Gérard Aschiéri a conduit une délégation
large de syndicats de la FSU -SNESUP, SNCS, SNASUB, SNEP, SNES- pour porter
devant la Ministre, Valérie Pécresse, ce vendredi 25 mai, les
conceptions et propositions de la première fédération syndicale
de l'éducation et de la recherche.



- Ambition pour l'ensemble du service public de l'éducation, nécessaires
articulations entre secondaire et supérieur et convergence entre les
filières pour la réussite des jeunes et l'accès de 50%
d'une classe d'âge à un diplôme universitaire ;

- Exigences fortes pour la formation des enseignants dans les IUFM intégrés
;

- Nécessité de prise en compte des propositions des organisations
syndicales et des avis des instances telles que Conseil Supérieur de
l'Education, CNESER, CTP, ...



Elle a également évoqué les filières STAPS et le
sport à l'université, ainsi que les revendications des infirmières
sur leurs qualifications.



La FSU a dénoncé le contenu et la précipitation de la loi
"autonomie-gouvernance" annoncée par François Fillon
pour juillet et que la Ministre se doit de mettre en œuvre.



La lisibilité des formations (indispensable pour éviter l'accroissement
de la sélection sociale), l'attractivité des métiers du
supérieur et de la recherche, les statuts passent, selon la FSU, par
une politique ambitieuse et volontariste et des financements conséquents,
plutôt que par la déréglementation qu'instaurerait de fait
l'"autonomie renforcée".



La Ministre, qui a indiqué que pour elle la priorité en matière
d'enseignement allait au cycle Licence des universités, a exposé
ses 5 chantiers incluant certaines de nos préoccupations : vie étudiante,
sports et filière staps, carrières, locaux et cadre de vie, entrée
dans le métier des jeunes docteurs.

Si ces chantiers correspondent à des préoccupations que la FSU
partage et pour lesquels elle a des propositions à faire, l'affirmation
par la Ministre que le calendrier du projet de loi sur l'autonomie serait maintenu
en dépit des protestations, ne peut que poser problème. Certes,
elle a réaffirmé que tout pourrait être négocié
et qu'il n'y aurait ni sélection, ni modulation nouvelle des droits d'inscription,
ni remise en cause du caractère national des diplômes ; mais l'on
peut craindre que plus d'autonomie et de concurrence ne battent en brèche
ces "garanties", voire pèsent sur le contenu des mesures issues
des autres chantiers. La FSU reste opposée à ce passage en force.




Dans un second temps, le SNESUP, le SNCS, le SNASUB, syndicats les plus représentatifs
du supérieur et de la recherche, ont porté devant la Ministre
des propositions qui ouvriraient à la réussite d'un plus grand
nombre de jeunes dans l'ensemble du post-bac. La Ministre reprend à son
compte tous les aspects du Pacte recherche (ANR, AERES, PRES, ...) ; elle n'a
pas paru être à l'écoute de nos critiques sur ces questions.
Elle a reconnu par contre que les orientations du gouvernement ne permettraient
pas d'atteindre les 3 % du PIB pour la recherche en 2012. Les syndicats ont
dressé le tableau et se sont inquiétés d'une précarisation
croissante pour l'ensemble des personnels de l'enseignement supérieur
et de la recherche. Ils ont appelé à des mesures de fond et d'urgence
pour la résorption de cette précarité. La Ministre a semblé
consciente des déséquilibres hommes-femmes dans les carrières
; elle a annoncé qu'elle entendait les corriger.



Après cette rencontre, la FSU estime absolument nécessaire la
tenue et la réussite des Assises du supérieur et de la recherche
associant tous les acteurs.



Assises de l’enseignement supérieur



La réforme de l'enseignement supérieur et de la recherche est
un sujet crucial pour notre pays, qui nécessite l'implication de l'ensemble
de la communauté universitaire et de la recherche, et plus largement
de la société, (partenaires sociaux, collectivités territoriales,…)




Le nouveau président de la République a clairement exprimé
son souhait qu'une réforme soit engagée rapidement, ce qu’a
confirmé le Premier Ministre il y a deux jours. Le succès d'une
telle réforme, et sa capacité à répondre de façon
cohérente aux besoins et aux ambitions de formation et de recherche du
pays, requièrent une phase d'élaboration et de concertation avec
l'ensemble des acteurs impliqués, dans la communauté universitaire
et scientifique comme avec tous les partenaires en relation avec elle.



A cette fin, depuis plusieurs semaines, l'idée a été lancée
d'organiser des Assises de l'enseignement supérieur, qui permettent la
construction d'un tel projet. Ces Assises seront organisées rapidement,
en prévoyant les durées nécessaires à la concertation.




Dès à présent, l’adoption rapide d’un collectif
budgétaire significatif, en faveur des universités, dont l’état
actuel de sous-dotation a été reconnu par tous les responsables
politiques, sans exception, donnerait à celles-ci un signal clair de
cette attention.



Un comité de pilotage est mis en place afin que la réflexion puisse
s'engager, dès le mois de juin, dans la communauté universitaire
et au-delà.



Communiqué adopté le 24 mai par : SNESUP-FSU - SNCS-FSU - SNASUB
– FSU A&I - - SGEN-CFDT– Cé - SLR – SUP-recherche
- CGT-UGICT - UNEF - CPU - SNPTES UNSA - FAGE

style='color:red'>syndicat national de l'enseignement supérieur –
78, rue du faubourg saint-denis – 75010 – Paris Tél. :
0144799610 – Fax : 0142462656 – Courriel : accueil@snesup.fr
– Site web : www.snesup.fr


Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués
(fichier
pdf avec mise en page originale
), peut être diffusée sans réserves dans
les départements d'enseignement et laboratoires, comme les lettres flash à venir,
de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants
syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire
entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier,
? et faire part d'observations sur tous les contenus et les formes de la négociation
à : sg@snesup.fr