Flash 05 n°11 (html)

Publié le 24 novembre 2005
Lettre
Numéro 11
Flash
24 11 2005

A P P E L
DANS LA FOULEE DU 23 NOVEMBRE : POURSUIVRE L’ACTION
POUR LE RETRAIT DU PROJET DE PACTE-RECHERCHE

La lettre Flash au format pdf (mise en page originale)


Avec de très nombreuses organisations syndicales et SLR, le SNESUP a pris l’initiative de l’appel à la journée du 23 novembre contre le projet de loi dit « pacte recherche ».
Le vote négatif du CNESER le 9 novembre sur l’avant-projet de texte est une expression forte de son rejet par la communauté universitaire et au-delà. Les avis émis par le Conseil Economique et Social et le Conseil Supérieur de la Recherche et de la Technologie (CSRT) déplorent le manque d’ambition de ce projet, notamment en matière de programmation.

Ce projet, que le gouvernement cherche à faire avaliser par le Parlement tourne le dos aux attentes et aux objectifs des Etats Généraux de 2004.

Le SNESUP dénonce dans ce projet de pacte

  • l’organisation du démantèlement des structures actuelles de recherche, laboratoires et organismes via une politique de contrats de court terme ;

  • la mise en avant de la recherche privée ou partenariale affaiblissant la recherche fondamentale ;

  • l’instauration d’un pilotage gouvernemental de la recherche en affaiblissant les instances d’évaluation et d’orientation où sont représentés les personnels et la société civile;
  • la généralisation de la précarité de l’emploi via les nouvelles structures créées telles l’ANR, les PRES, campus…

  • l’organisation d’u système d’enseignement supérieur à plusieurs vitesses, en soutenant certains sites universitaires et le découplage des enseignements de niveau L des niveaux M et D;
  • le règne des experts nommés dans tous les domaines, les pouvoirs accrus accordés aux Présidents d’Universités, la mise en cause des instances élues (CNU, Comité National, CNESER);

  • la voie ouverte à une modulation autoritaire des services des enseignants-chercheurs;

  • l’absence de toute mesure significative pour le statut des doctorants et le recrutement des jeunes chercheurs sur des emplois de titulaires
  • ;
  • et l’absence de programmation significative en volume (budgets des établissements, créations d’emplois) et sur la durée (une programmation sur une dizaine d’années est nécessaire).

 


Le SNESUP demande le retrait du projet de pacte et des mesures associées, il exige le reversement aux établissements et organismes du reliquat considérable des crédits 2005 de l’ANR.

Pour faire reculer le gouvernement, il faut agir, partout et dans l’unité, jusqu’à la fin de l’année et au-delà : prises de position des conseils des établissements, interventions auprès du gouvernement, des parlementaires, …

Le SNESUP propose aux syndicats et à SLR d’organiser des temps forts de l’action :

  1. assemblée du 9 décembre du CoNRS;

  2. à l’occasion du CNESER du 12 décembre qui examine la répartition des financements et des postes…. loin des besoins.

 

 




Premiers échos de la mobilisation du 23 à Paris et en province :

Paris : 1500 personnes dans une très grande unité et un grand froid. Un cortège coloré, musical où se mélangent les établissements, les générations, les disciplines. La presse écrite et audio-visuelle assez largement présente sur place (article Audier-Trautmann dans Le Monde du 24 novembre).

Angers : 50 personnes (chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants, ITA) se sont rassemblés sous le regard de la presse intéressée. La veille, le Président avait organisé une AG sur la LOPR et un éventuel PRES qui a réuni 150 personnes. D’après les camarades angevins, « la mobilisation ne fait que commencer ».

Bordeaux : Plus de 150 personnes (chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants, ITA et IATOS) se sont rassemblées place de la Victoire à Bordeaux pour ensuite se diriger en manifestation à la Préfecture où une délégation a été reçue. Nombreuses interviews des télés locales. Ambiance tonifiante.

Le Mans : « Cérémonie d’enterrement » de la recherche organisée devant la présidence de l’Université une centaine d’enseignants-chercheurs, de chercheurs et d’IATOSS … Vin chaud offert à tous, en fin de cérémonie, un rassemblement de résistance… avec une proposition d’une action de grève et l’interpellation de la direction de l’université… La presse locale et FR3 étaient présents et intéressés.

Lille : Une centaine de participants (80 selon les RG), équivalent à la précédente action semblable (19 mars). Rassemblement paisible et bavard de 12 h 30 à 13 h 30. Présence de la presse écrite régionale.

Strasbourg : 200 manifestants ce matin à l'appel de SLR+ syndicats. Délégation reçue par le directeur du cabinet du Préfet et le Directeur Régional de la Recherche. Reportage de FR3.

 


Cette lettre-flash du SNESUP-FSU, envoyée aux syndiqués (fichier pdf avec mise en page originale), peut être diffusée sans réserves dans les départements d'enseignement et laboratoires, comme les lettres flash à venir, de façon à maintenir le lien fort entre la communauté scientifique et les représentants syndicaux présents et acteurs des négociations. Lien nécessaire pour nous faire entendre. Utiliser tous les moyens, courrier électronique, diffusion papier, ? et faire part d'observations sur tous les contenus et les formes de la négociation à : sg@snesup.fr