Et nos salaires ?

Publié le 31 décembre 2003

 

Après les retraites le gouvernement s'en prend à nos salaires


Le ministère de la fonction publique a annoncé, jeudi 27 novembre, ses décisions sur la politique salariale :

- rien pour 2003


- 0,50 % au 1er janvier 2004


- des négociations début 2005 sur des bases inacceptables.


Une « conférence de méthode » serait mise en place pour modifier l’appréciation des évolutions salariales dans la fonction publique, en y intégrant les avancements, les promotions, les indemnités, les évolutions de carrière. En clair, les promotions d’échelon de classe ou de corps viendraient en déduction de la hausse des prix, et ne se traduiraient donc plus par une amélioration du pouvoir d’achat pour leurs bénéficiaires, mais serviraient à masquer les effets de l’inflation.

Quant aux fonctionnaires bloqués dans leur avancement, ils verraient leurs situation se dégrader systématiquement.


Après les retraites, l’emploi, les missions et les charges de travail, le jour de travail gratuit, ce sont donc nos salaires qui sont visés par la politique du gouvernement Raffarin.

Le graphique ci-contre, (paru dans le Monde du 29/11/03), donne l’évolution des prix et des traitements de base dans la fonction publique en pourcentage, source : ministère de la fonction publique, prix hors tabac, estimation pour 2003 et 2004.

 

C’est une véritable provocation !


Toutes les organisations syndicales (FSU, CGT, CFDT, FO, UNSA, CFTC, CGC) sont unanimes pour refuser le diktat du ministère.
Elles ont demandé une augmentation de 3, 6% du point d’indice au 1er septembre 2003.
Les organisations syndicales appellent à des AG unitaires pour débattre de l’action. Elles annoncent des actions fortes dès janvier.


TROP, C’EST TROP !


Le SNESUP a dénoncé le budget 2004 et notamment : zéro création d’emplois et diminution du nombre de promotions,
donc accroissement des charges de travail.
Avec la FSU, il s’associera aux actions unitaires décidées unilatairement pour la défense du pouvoir d’achat de tous,
pour la revalorisation de nos carrières et de nos salaires.

Jacques Guyot