ESPE : pied à pied pour la formation des enseignants...
PIED A PIED POUR LA FORMATION DES ENSEIGNANTS...
La séance plénière du CNESER, portant sur la formation des enseignants et les ESPE, s'est ouverte par l'adoption à la quasi unanimité (38 pour, 4 abs, 2 NPPV) d'une motion dénonçant tout à la fois les conditions de mise en œuvre d'une réforme confondant urgence et précipitation et le caractère inabouti, voire appauvri, des contenus de formation.
Après un long panégyrique, effectué par JM Jollion -seul à la tribune- d'un optimisme décalé avec la critique exprimée unanimement par le CNESER, l'examen, article par article, des textes relatifs aux ESPE, a commencé, renvoyant de nombreux arbitrages au ministère, malgré des votes très tranchés.
Le SNESUP a préparé une quarantaine d'amendements de fond portant notamment sur la création d'un comité de suivi de la formation des enseignants et des ESPE, associant le CNESER et le CSE, sur une révision systématique des accréditations dans un an, sur une procédure d'accréditation permettant une analyse effective des contenus des masters, sur une composition du conseil d'école comprenant une majorité d'élus, sur l'élaboration des statuts des ESPE par le Conseil d'école, sans intervention du recteur. Sur toutes ces questions d'importance, qui touchent directement aux conditions d'études et de réussite des étudiants, le CNESER s'est prononcé très nettement en faveur de nos amendements. Sur certains, notamment sur l'élaboration des statuts des ESPE, le ministère s'est rendu à nos analyses.
Les signaux envoyés par le ministère nous permettent d'espérer des évolutions positives du projet de décret sur le conseil des écoles et justifient notre vote favorable sur le texte amendé.
En revanche, malgré les votes négatifs du CNESER sur l'arrêté définissant la procédure d'acréditation des ESPE et sur l'ensemble des dossiers des ESPE, le ministère s'entête à maintenir son calendrier.
Le CNESER a aujourd'hui envoyé un signal fort, de la motion initiale à ses avis sur les textes, sur l'importance de l'année de transition que le SNESUP revendique de longue date.