Dossier de rentrée 2010 : Secteur Droits et Libertés
Secteur Droits et Libertés
par Gérard LAUTON (libertes@snesup.fr )
Télécharger l'appel Citoyen : Non à la politique du pilori ( 77.69 kb)
Télécharger un article d'Henry Moreigne "Sarkozy et la machine infernale du Front national" ( 137.87 kb)
Télécharger "Des paroles aux lois : 10 bonnes raisons de dire NON ( 41.53 kb)
Télécharger un communiqué du CLEJ sur la LOPPSI2 ( 13.55 kb)
Télécharger les principales dispositions de la LOPPSI2 ( 38.47 kb)
Graves atteintes et mouvement de résistance
Au cours de l'été 2010, le président de la République et ses proches collaborateurs ont franchi de nouveaux seuils dans la surenchère sécuritaire, la xénophobie et la politique du pilori.
Ils tentent de faire diversion en pleine démolition sociale et juguler les mouvements en désignant des boucs émissaires et en bridant les libertés.
Depuis fin 2007, ce sont des annonces en cascade, des lois de circonstance au gré de l'exploitation émotionnelle de faits divers. En riposte, s'est créé un large front de vigilance et d'intervention. Associations, syndicats et formations politiques associées dans le CLEJ rejettent une société qui « démantèle l'État social et renforce sans cesse l'État pénal... », un mode de régulation qui n'est plus social mais punitif, la prééminence de l'outil pénal au lieu et place de politiques sociales, sanitaires, éducatives, le traitement d'une partie des enfants comme une menace et la méfiance vis-à-vis de la jeunesse.
Fichage extensif, abus des gardes à vue et brutalités policières, maltraitance carcérale, peines plancher, reconductions « dans leurs pays » d'étrangers y compris européens (Roms, Roumains, Bulgares), défigurent la République et placent la France au ban de l'Europe. Le récent spectacle de bulldozers écrasant caravanes, objets personnels et souvenirs de famille de Roms est une insulte à la France. Des milices s'en inspirent et saccagent à leur tour des campements.
En même temps que le projet de loi Besson de répression des étrangers, avec notamment la clause d'interdiction de retour en France, B. Hortefeux et É. Ciotti patronnent le projet de loi liberticide dit « LOPPSI-2 », sorte de fourre-tout répressif digne d'une société paranoïaque.
Enfin, ce ne sont pas seulement les libertés de circuler, de s'exprimer, qui sont menacées, mais aussi les libertés de pensée et d'initiative dans le contexte professionnel avec l'autonomie de façade et le pilotage forcené de la vie universitaire. La liberté scientifique se paie parfois très cher. Sous l'empire de la compétition et des jeux de pouvoir, les mises au placard, le harcèlement moral, les brimades statutaires s'étendent à l'Université.
En tant qu'acteur de l'enseignement supérieur et de la recherche, chacun de nous peut contribuer à combattre ces atteintes et à porter haut les valeurs de solidarité. Le SNESUP, qui a appelé en première ligne aux appels et manifestations d'août-septembre, invite à des initiatives audacieuses.
- ? 1. Comité Libertés, Égalité, Justice.
- ? 2. Dont le fameux « STIC ».