Déclaration de J. Fabbri, secrétaire général du SNESUP

Publié le : 17/03/2009

 

DÉCLARATION DE JEAN FABBRI, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU SNESUP

Le gouvernement manoeuvre et trompe l'opinion publique en matière
d'enseignement supérieur et de recherche.

Alors que des dizaines de milliers d'universitaires ont participé depuis
bientôt six semaines à des mouvements revendicatifs continus, utilisant
toutes les modalités d'action : pétitions très largement signées,
motions dans les conseils (partout en France), grèves administratives
(suspendant les délibérations d'examens depuis bientôt deux mois),
grèves, manifestations dans les villes universitaires et manifestations
nationales, les ministres opposent aux revendications fondées des
menaces et de très mineures inflexions sur les textes et mesures
contestés..

A la crise globale dans la recherche et l'enseignement supérieur que le
gouvernement a déclenchée et qui porte sur les liens essentiels entre
recherche et formation, sur l'emploi scientifique statutaire (à l'opposé
des suppressions de postes), sur la qualité de la formation des
enseignants, sur les statuts et carrières, le gouvernement ne propose
encore aujourd'hui aucune issue globale négociée. Cet acharnement à
mettre en place une logique concurrentielle de l'enseignement
supérieur et de la recherche, fondée sur une organisation managériale
des établissements, met en péril la recherche en France et la capacité
de former dans les établissements universitaires au meilleur niveau les
nouvelles générations.

Dans l'immédiat, l'intransigeance du gouvernement, ses pressions contre
le droit de grève, rendent problématique pour les étudiants la sérénité
du second semestre universitaire. Il est temps d'entendre la colère et
les propositions des universitaires, des personnels, des chercheurs dans
l'action. Le SNESUP appelle les universitaires à s'emparer des
propositions qu'il a synthétisées dans un document rendu public le 16
mars pour contraindre le gouvernement à abandonner ses projets et
dispositifs régressifs et à ouvrir une nouvelle page pour
l'enseignement supérieur et la recherche publics.

Paris, le 17 mars 2009