Décl. CNESER 21/06
Déclaration au CNESER du 21/06/2004
SNESUP-FSU, CJC, CGT, UNSA-SNPTES, UNEF, SGEN-CFDT, FNSAESR-CSEN, SNHU
Les dotations du Ministère pour la recherche dans les établissements d'Enseignement Supérieur exposées ce 21 juin 2004, sont très loin de répondre aux revendications largement exprimées par la Communauté scientifique, en particulier par les jeunes chercheurs, lors des importants mouvements de ces derniers mois.
Le CNESER demande que pour le budget 2005 en préparation et pour la Loi d'Orientation et de Programmation pour la Recherche et l'Enseignement Supérieur des dispositions nouvelles soient engagées répondant aux exigences de développement scientifique, culturel, technologique au plan national, dans l'espace européen.
Le CNESER demande, en particulier :
- à être associé aux discussions sur le budget 2005 et sur
la future LOP en ayant l'ensemble des éléments statistiques et des
critères en amont ;
- qu'une réunion du CNESER plénier soit organisée à l'automne 2004 dans le cadre du débat national sur la Recherche et l'Enseignement Supérieur.
Les chiffrages ci-dessous étant fortement conditionnés par les éléments (statistiques et critères) ayant servi de base pour définir les dispositions de la LOP, ils devront être re-examinés lorsque la LOP sera adoptée.
Il demande aussi que :
- les dotations recherche aux établissements soient augmentées de
façon significative, de 20 à 25 % par an, en euro constants, pour aboutir
à leur doublement d'ici 2008 ;
- une augmentation immédiate du nombre des Allocataires Recherche,
notamment en Sciences Humaines et Sociales qui restent les parents
pauvres de la recherche, pour aller vers le doublement de façon à répondre
aux exigences reconnues de jeunes chercheurs, souvent frappés par la précarité
et la pauvreté, c'est-à-dire pour réduire le nombre de thèses non financées
; le montant de ces financements doit faire référence à une grille prenant
en compte les qualifications des jeunes chercheurs ;
- une action gouvernementale de développement de l'emploi scientifique. Pour le Service Public d'Enseignement supérieur et de Recherche, cela implique la création de plusieurs milliers d'emplois titulaires, IATOSS et enseignants-chercheurs dans les établissements, pour améliorer à la fois les conditions de travail et d'études, assurer l'encadrement des formations supérieures, développer les activités de recherche dans tous les établissements.
A cet égard, l'orientation de " stabilité " numérique de l'emploi statutaire, dans le Service Public National d'Enseignement supérieur et de la Recherche, annoncée par le Ministre délégué à la Recherche va directement à l'encontre des justes revendications du mouvement pour " Sauver la Recherche et l'Université ".
Le CNESER apporte son soutien aux initiatives développées dans les établissements comme au plan national pour que ces revendications soient chiffrées et prises en compte.