COS toujours ?

Publié le : 10/12/2015


Communiqué de presse du Collectif FDE du SNESUP-FSU

COS toujours ?

Depuis la création des ÉSPÉ, le SNESUP-FSU dénonce le fait que leur pilotage s'opère en dehors des instances statutaires. Ces dernières sont réduites à des chambres d'enregistrement où la représentation des élu.es des personnels et usagers - minorée par la loi - est contrainte d'entendre les « éléments de discours » qu'il est jugé utile de lui transmettre. Tout est décidé dans le cadre de réunions dont les personnels sont exclus. La lecture du rapport des Inspections générales de l'Éducation nationale et de l'Administration de l'Éducation nationale et de la Recherche sur la mise en place des ÉSPÉ confirme d'ailleurs cette analyse : alors que les comités de pilotage avaient vocation à disparaître après l'installation des instances des ÉSPÉ ils ont été maintenus, toujours sans représentation des personnels et usagers.

La création du Comité d'orientation stratégique du Réseau national des ÉSPÉ vient renforcer ce fonctionnement non démocratique qui cultive l'entre-soi. Sa composition est éloquente... Directeurs d'ÉSPÉ, présidents de Conseil d'École (CE) et de Comité d'orientation scientifique et pédagogique (COSP), présidents d'universités, représentants du ministère, associations des partenaires de l'école, « experts » en matière d'enseignement. Mais... aucun représentant des forces vives qui font le travail de formation ! Pas un.e enseignant.e-chercheur.e, pas un.e enseignant.e, pas un.e usager.e, pas un.e représentant.e des élus, pas un.e représentant.e des organisations syndicales des formateurs. Et une pratique étonnante de la parité enfin avec 8 femmes pour 26 hommes - soit moins d'un tiers.

On peut en outre s'interroger sur les moyens dont disposera ce Comité : quel budget de fonctionnement quand l'austérité la plus lourde est requise au sein des universités ?

Pour le SNESUP-FSU, la priorité n'est pas de créer de nouvelles instances, mais de réformer la composition des conseils existants (CE et COSP) de sorte que les premier.es acteur.es concerné.es par la formation des enseignants puissent réellement peser sur les orientations stratégiques.

Paris, le 10 décembre 2015