Communiqué SNESUP: soutien Italie
Le SNESUP-FSU (principal syndicat de l’enseignement supérieur en France) tient à exprimer sa pleine solidarité avec le mouvement de protestation lancé par les universitaires et les étudiants contre la réforme des universités et, plus généralement, contre la réforme scolaire en Italie.
Les suppressions de postes, la précarisation grandissante des jeuneschercheurs, la privatisation des universités et de la recherche sontinadmissibles à l'heure où le chômage et la pauvreté explosent, où lesinégalités se creusent, où les menaces pour la survie de la planète netrouvent pas de réponse internationale de la part des institutions.
Dans ces atteintes sans précédent au système éducatif italien, le SNESUP-FSU reconnaît celles qu'il a combattues et continue de combattre en France : réforme de la recherche (dite "Pacte pour la recherche" en2006), réforme de l'enseignement supérieur (dite loi "Liberté et responsabilités des universités", LRU, en 2007), à présent démolition des statuts des personnels, suppression d’emplois et coupes sombres dans le budget.
En dépit de la crise financière et économique qui balaie l’Europe après les Etats-Unis, nos gouvernants persistent sans vergogne à appliquer les principes néolibéraux édictés notamment à Lisbonne en 2000. C'est tous ensemble que nous devons travailler à empêcher que la recherche et l'enseignement supérieurs soient soumis aux intérêts privés, au lieu d'être mis au service du progrès social. C'est tous ensemble que nous devons nous battre pour que l'accès à l'université reste démocratique, ouvert à tous, porteur de la liberté des savoirs et de l'esprit critique.
Le SNESUP-FSU salue la lutte des enseignants-chercheurs et des étudiants italiens. Il la suit avec la plus grande attention, lui apporte son soutien total et la fait connaître en France.
Il appelle à ce que tout soit mis en œuvre pour organiser une riposte européenne, par exemple en organisant une journée de manifestation européenne en mars prochain, à l'occasion du sommet européen annuel, qui portera notamment sur l'enseignement supérieur et la recherche, et en décidant de modalités communes d'action pour bloquer le processus de liquidation des universités de France et d'Italie.